Monaco-Matin s'est immiscé 24h dans les coulisses et secrets du Musée océanographique
Le Musée océanographique, c’est 650.000 visiteurs par an et une organisation réglée comme du papier à musique. Pendant 24 heures, Monaco-Matin s’est immiscé dans le quotidien des salariés et dans les secrets d’un lieu dont la renommée n’est plus à prouver.
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Sacha TisicPublié le 29/07/2024 à 08:31, mis à jour le 29/07/2024 à 15:21
reportage
Des centaines de salariés font vivre cette place emblématique du Rocher.Photo Jean-François Ottonello
Tous les matins, c’est le même rituel. Dès 8h30, une heure avant l’ouverture du Musée océanographique au public, les équipes s’activent en coulisses pour que tout soit en ordre lorsque les visiteurs franchiront le pas de l’impressionnante porte du musée.
La journée commence derrière un ordinateur pour Olivier Brunel, chef du service aquarium, ou "chef des poissons", comme il le dit ironiquement. "Le matin, on va sur notre logiciel qui permet de suivre divers paramètres sur différents bassins. L’oxygène, le pH, la température, la salinité... On a un visuel sur l’ordinateur avec des courbes qui permettent de savoir comment évoluent ces paramètres. Le système est relié à une alarme, si les valeurs mesurées par les sondes sont anormales, on est prévenu la journée au musée, le soir sur téléphone", explique-t-il.
Une heure pour tout inspecter
Si des valeurs sont anormalement élevées, les aquariologistes surveillent les pompes, les éclairages ou encore les arrivées d’eau. "On fait ça tôt car ça nous permet d’aller en aquarium régler le problème pour que la journée se passe bien." La suite de la matinée – et le musée n’est toujours pas ouvert – c’est le tour des bassins.
"Côté public, on regarde s’il y a un poisson mort, malade, un morceau de décor décroché, un tuyau qui s’est décalé. Ça, c’est le tour du matin. Ensuite, on effectue un tour côté coulisses pour voir que tout fonctionne. La semaine dernière, on a introduit un saint-pierre, donc on le suit de près." Et ce matin, Olivier a le sourire, aucun problème à l’horizon.
Tous les jours, Olivier Brunel s'assure que les aquariums soient opérationnels.Photo Jean-François Ottonello.
11h, les portes sont ouvertes depuis 1h30.
C’est le moment pour l’aquariologiste Laëtitia Cluzel de plonger pendant près de 40 minutes dans le bassin des requins et le bassin corail.
"Voir certains poissons qu’on ne peut pas voir en extérieur"
"C’est une routine qu’on a deux fois par semaine. On nettoie les vitres des aquariums, avec une petite ventouse et une éponge spécifique, car il y a beaucoup de lumière au-dessus du bac et ça apporte des algues qui salissent. La plupart du temps, c’est de l’entretien. Mais on peut aussi enlever des coraux qui ne se plaisent pas dans l’aquarium pour les mettre en réserve et les retaper. Un autre avantage, voir certains poissons qu’on ne peut pas voir en extérieur", déroule la plongeuse.
Vient l’heure du déjeuner et d’une pause bien méritée pour les équipes du Musée, qui se sont affairées comme chaque matin pour garantir le bien-être des requins, méduses, tortues et autres poissons. Et pour offrir aux visiteurs une expérience toujours plus optimale.
Laëtitia Cluzel inspecte la reproduction des anthias.Photo Jean-François Ottonello.
Le saviez-vous?
80% des tortues que l’on croise en Méditerranée sont des Caouannes. Leur population a tendance à augmenter ces dernières années. "Ce qui n’empêche pas de continuer à les protéger. Car si elles sont plus nombreuses aujourd’hui qu’hier, c’est grâce à dix années de travail de protection", souligne Olivier Brunel, le chef du service aquarium.
Le "tour du matin" d'Olivier Brunel.Photo Jean-François Ottonello.
Qui dit milliers d’espèces au musée dit milliers de plats à préparer. Tous les jours, les aquariologistes passent en cuisine. Et ce jour-là, c’est Alexandra Beal qui s’y colle.
Sa mission? Nourrir les poissons-pierre... Parmi les plus venimeux au monde. "On utilise systématiquement de la nourriture congelée qu’on sort la veille et qu’on place dans la tour de décongélation pour éviter l’apport de maladie. Ça nous permet aussi de stocker de grosses quantités", explique-t-elle, en train de peser les sardines pour le poisson-pierre selon un plan alimentaire précis.
"On s’adapte au régime du poisson. Les herbivores vont manger de la salade, des épinards, des algues... On essaye de varier pour assurer un bon apport nutritif."
En un rien de temps, le repas est prêt à être servi. Alexandra emprunte une porte dérobée pour accéder au haut du bassin à poissons-pierre, afin de les nourrir avec une pince. Quelques minutes plus tard, plus une sardine à se mettre sous la dent...
Alexandra Beal sert la cantine du jour.Photo Jean-François Ottonello.Les poissons-pierre, parmi les plus venimeux du monde.Photo Jean-François Ottonello.
Le Musée océanographique en chiffres
2.500
C’est le nombre de m2 d’espaces d’exposition.
117
Soit le nombre de salariés.
12.000
C’est le nombre d’animaux qui y sont recensés.
69
Soit le nombre de bassins.
114
C’est l’âge du musée en années.
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