Le recours contre l’hôpital vétérinaire de La Turbie rejeté

Dans les cartons depuis plusieurs années, le projet de clinique faisait l’objet d’un recours, rejeté par le tribunal administratif. Les travaux devraient démarrer après le délai de la période d’appel pour s’achever fin 2026 au plus tôt.

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La rédaction Publié le 05/07/2025 à 18:15, mis à jour le 05/07/2025 à 18:15
Le projet doit voir le jour au cœur du hameau du Sillet. Archive Jean-françois ottonello

Il aurait dû sortir de terre et être livré cet été. Ce ne sera évidemment pas le cas mais le dossier avance en coulisses. Et pour cause, le recours déposé contre le permis de construire de l’hôpital vétérinaire de La Turbie a récemment été rejeté par le tribunal administratif de Nice.

Porté par la SCI Méditerranée et Valérie Freiche, vétérinaire gastro-entérologue spécialiste en médecine interne des animaux de compagnie, ce projet prévoit la construction d’un établissement de santé innovant. "Nous serons un hôpital vétérinaire équivalent à un hôpital privé en médecine humaine avec tous les services, le matériel et les spécialistes pour des diagnostics que l’on ne peut pas faire en cabinet", précisait dans nos colonnes en 2024 le Dr Freiche.

Trois parcelles communales pour le prix d’1,3 million d’euros

"Les personnes que nous recevrons seront référées par leur vétérinaire traitant. On ne vient pas se substituer à nos confrères déjà installés sur le secteur. Les premiers clients de notre structure, ce sont les vétérinaires traitants d’un peu partout qui nous enverrons leurs patients pour des examens. Notre objectif étant de dispenser des soins de qualité, une expertise chirurgicale, améliorer le maillage vétérinaire de la région."

Et ce, sur trois parcelles communales dans le hameau du Sillet, acquises pour 1,3 million d’euros. Pour une superficie totale d’environ 10.000m2.

Seulement voilà. Après avoir présenté le projet aux Turbiasques et réglé les différentes procédures administratives, les travaux dont le début était fixé au printemps 2024 n’ont pas pu démarrer. La raison? Un recours contre le permis de construire qui a figé le projet depuis plus d’un an.

"On espère que ça s’arrête là"

Fin mai, le tribunal administratif de Nice a donc rendu son jugement, rejetant le recours déposé. Désormais, le projet entre dans une période de possible appel de deux mois (jusqu’à fin juillet minimum*). De son côté, le maire Jean-Jacques Raffaele se félicite de cette nouvelle et s’impatiente. "On savait dès le départ qu’on avait de fortes probabilités de gagner mais un jugement n’est jamais gagné d’avance, reconnaît le premier édile. On est content et on espère que ça s’arrête là. Il faut être encore un peu patient, on arrive au bout."

De son côté, le Dr Valérie Freiche reste sur ses gardes en raison de la période d’appel. "Je suis dans un état d’esprit positif mais encore prudent. J’espère que cette fois-ci on va en rester là. J’espère que le bon sens va primer et qu’on va arrêter de pénaliser ceux qui veulent travailler."

Conséquence de la procédure judiciaire, plusieurs associés auraient tourné le dos au projet. "Des collaborateurs ne voulaient pas mettre leur vie en pause le temps que les choses se débloquent et se sont retirés", regrette Valérie Freiche qui se veut tout de même rassurante. "Par chance, j’ai plusieurs personnes qui souhaitent entrer dans ce projet. Il y a des candidatures spontanées régulières."

Parallèlement, la spécialiste en médecine interne des animaux de compagnie martèle que la dimension financière du projet ne pose aucun problème. "Pas du tout, même si cela a été très délétère pour les constructeurs, l’architecte et tout le consortium d’entrepreneurs autour du projet. Je pense aussi à la mairie qui avait inscrit la vente du terrain à son budget."

"Ce projet ira jusqu’au bout"

Doucement mais sûrement, l’horizon semble donc se dégager pour la clinique vétérinaire. " Je suis très confiante mais il faut encore passer cette dernière épreuve. On est complètement prêt et ce projet ira jusqu’au bout. Cela fait cinq ans que je le porte et je ne ferai pas marche arrière maintenant. J’ai beaucoup de volonté. Cette clinique est très attendue par les acteurs de la santé animale, les propriétaires qui ont besoin du service d’urgences qu’on va leur proposer puisqu’il manque dans ce secteur. Et puis il y a cette collaboration avec la Principauté qui est très forte puisqu’on est soutenus par le Souverain."

Si le requérant ne fait pas appel, la signature de l’acte de vente devrait être réalisée rapidement. Avec, dans la foulée, le début des travaux qui devraient durer un an et demi. "On a perdu assez de temps", fustige le maire.

* La personne qui a déposé le recours étant à l’étranger, le délai peut s’allonger de deux mois, indique la municipalité qui doit éclaircir ce point.

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