La Maison des Arts de Cap-d’Ail accueille une sculpture de l'artiste irano-allemande Pari Ravan

Ce mardi, la nouvelle sculpture de Pari Ravan a pris place dans la cour de la maison des arts. Une création fidèle à l’univers anthropomorphe de l’artiste.

Article réservé aux abonnés
Erine Blache Publié le 03/06/2025 à 09:12, mis à jour le 03/06/2025 à 09:59
La sculpture, signée Pari Ravan. Photo Cyril Dodergny

Musique, arts plastiques, théâtre… La Maison des Arts de Cap-d’Ail est un véritable carrefour culturel. Alors quoi de mieux pour habiller sa cour qu’une sculpture de danseuse… pas comme les autres. Signée Pari Ravan, cette ballerine est dotée d’un petit truc en plus: une tête de chat. Étonnant? Pas vraiment, les animaux et notamment les figures anthropomorphes sont au cœur de son univers artistique. "Selon la pensée du psychanalyste Carl Gustav Jung, les humains adoptent souvent des comportements ou des traits de caractère similaires à ceux des animaux. C’est exactement ce qui inspire mes œuvres. Lorsque je veux représenter une personne en colère, je vais la faire avec une tête de lion alors que pour les gens angoissés, ce sera une tête de lapin", amorce Pari Ravan.

"Vive les chats"

Mais il y a un animal qui occupe une place toute particulière dans son imaginaire: le chat. "Il est indépendant et authentique. Son caractère et son histoire m’impressionnent" Décidée à remonter le fil du temps, elle retrace alors le parcours de ces bêtes fascinantes, de leurs premières domestications à leur statut sacré dans l’Égypte antique, avant de conclure avec entrain: "Vive les chats!"

Avec cette nouvelle sculpture, l’artiste irano-allemande fait danser l’animal. Ce "Cat-Dancing" trouve parfaitement sa place dans la cour de la Maison des Arts. "On a préféré l’installer ici car, même si nous n’avons pas d’école de danse, nous avons une école de musique. Tout cela reste lié à l’art", précise Xavier Delmas, 4e adjoint à la culture, au patrimoine et aux animations touristiques.

Accompagner la nouvelle génération

À la manière des danseuses classiques, cette femme à la tête de chat, sculptée en bronze et vêtue d’une robe bleue, se tient sur les pointes. Pari Ravan réalise ce type de sculptures depuis 1980 et n’a pas l’intention de s’arrêter.

À 83 ans, elle déborde d’énergie: "Je fais ce que j’aime, c’est ce qui fait que je reste jeune dans ma tête. Mon conseil est toujours le même : la retraite, ça n’existe pas. Il faut continuer de travailler, de faire ce qui nous plaît. Moi je crée chaque jour."

Son soutien pour les jeunes artistes est indéfectible. "Quand j’avais 4 ans, mes parents m’offraient des cours de peinture à domicile. J’avais des professeurs qui venaient de Téhéran. Malheureusement, je sais qu’il n’y a que très peu d’enfants qui ont cette chance. Nombreux sont ceux qui ont du talent mais qui n’ont pas les moyens financiers de le développer. Alors j’enseigne la peinture gratuitement et je me sers de l’argent que j’ai gagné pour aider ces enfants doués mais sans ressource." L’espoir en la jeune génération est bien présent, et pour cause "une nation sans enfant, c’est une nation morte. Sans eux, la nature et les animaux, que nous reste-t-il?"

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.