Claude Palmero quitte ses fonctions d’administrateur des Biens du prince Albert II

Empêtré dans l'affaire dite des Dossiers du Rocher, l'administrateur des Biens du prince Albert II, Claude Palmero, a quitté son bureau du Palais princier ce mardi et quittera ses fonctions le 12 juin. Avant certainement de faire valoir ses droits à la retraite.

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Thomas MICHEL Publié le 07/06/2023 à 00:27, mis à jour le 07/06/2023 à 00:58
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Claude Palmero a quitté le Palais princier ce mardi. (Photo Cyril Dodergny)

Il avait à peine passé la Porte Neuve dans sa voiture ce mardi midi, que la rumeur bruissait dans tout Monaco que l’administrateur des Biens du prince Albert II, Claude Palmero, venait d’être démis de ses fonctions. Certains témoins à l’extérieur du Palais évoquant même un homme escorté jusqu’à sa voiture par des Carabiniers du Prince.

En réalité, les Carabiniers ont aidé Claude Palmero à porter ses cartons jusqu’à son coffre. Des cartons faits à la hâte puisque l’intéressé, empêtré dans l’affaire dite des Dossiers du Rocher, a été pris de court en matinée par une lettre du prince Albert II.

Une lettre remise par le colonel Fringant

Le Palais princier n’a pas souhaité confirmer l’information mais, selon nos sources, le colonel Luc Fringant, aide de camp du prince Albert II et fidèle parmi les fidèles de la famille princière, a bien été missionné par le souverain, ce mardi matin, pour remettre une missive en mains propres à Claude Palmero.

Une lettre qui demandait à l’intéressé de vider et quitter son bureau du Palais à effet immédiat, et poursuivre la gestion des affaires courantes en télétravail jusqu’à la fin définitive de ses fonctions le 12 juin prochain. Claude Palmero devant vraisemblablement faire valoir ses droits à la retraite dans la foulée, plus précisément le 6 juillet, date de son 67e anniversaire.

"Désastreux pour l’image de Monaco"

En poste depuis 2001, Claude Palmero est dans l’œil du cyclone depuis plusieurs mois et la divulgation sur Internet d’échanges de mails essentiellement avec Laurent Anselmi, chef de cabinet du Prince, Thierry Lacoste, son avocat, et Didier Linotte, président du Tribunal suprême. Des mails laissant planer l’idée d’une possible collusion entre les membres de ce groupe baptisé "G4".

Fatigué par ce feuilleton qui, pour reprendre ses mots dans les colonnes de Monaco-Matin le 24 mai dernier, est "désastreux pour l’image de Monaco", le prince Albert II avait annoncé avoir "demandé aux personnes impliquées dans les affaires dites des Dossiers du Rocher de faire face à leurs responsabilités".

Le Prince, qui souhaitait que la Justice fasse son œuvre rapidement, a donc lui-même décidé d’accélérer le changement pour préserver la sacralité du Palais princier. Et Claude Palmero ne devrait pas être le dernier...

 

 

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