Quand la croix de la Croix- des-Gardes sera-t-elle reconstruite? Tombé après un très fort épisode venteux, dans la nuit du 18 au 19 janvier 2024, l’édifice, qui mesurait alors 12 mètres de hauteur pour 8 mètres de largeur devait, selon la municipalité, être réhabilité il y a quelques mois.
"La croix sera reconstruite par la Mairie de Cannes et réinstallée avant l’été 2024", promettait-elle. Mais alors que l’année touche à sa fin, force est de constater que la croix n’a pas encore retrouvé sa place au sein de l’écrin de verdure qu’est la Croix-des-Gardes.
"Notre volonté est de la reconstruire à l’identique"
"Notre volonté est de reconstruire à l’identique cette œuvre, avec le souci qu’elle s’inscrive dans le temps et qu’elle soit durable, pour ne pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets", indique Karin Topin-Condomitti, la directrice générale des services de la ville de Cannes.
"Pour ce faire, nous travaillons avec l’artiste Jean-Yves Lechevallier, qui a réalisé la première croix et qui détient la propriété intellectuelle de l’œuvre, avec lequel nous avons des échanges nourris. Et nous réalisons des études de dimensionnement et de consolidation avec des entreprises."
Mais pourquoi la reconstruction est-elle si longue? "Nous avons reçu des devis consolidés qui s’élèvent à 450.000 euros, cela ne nous a pas paru raisonnable, répond la DGS. C’est un montant considérable!"
Quels matériaux seront utilisés?
Pour réduire les coûts, l’utilisation de matériaux alternatifs va donc être privilégiée.
"Nous avons reçu l’artiste, il est d’accord pour que l’on travaille avec des matériaux alternatifs. Lorsque nous aurons décidé des matériaux, nous lancerons, dans la foulée, un appel à concurrence avec des entreprises. Puis, le temps que cela se fasse, nous envisageons une construction terminée en fin d’année 2025."
La Croix-des-Gardes devrait donc retrouver sa croix d’ici 12 mois.
Des normes à jour
La croix a été réalisée par le sculpteur Jean-Yves Lechevallier, en juin 1990, et conçue en tôle d’acier inoxydable d’une épaisseur de 30 mm. Les assauts du vent avaient, depuis plus de 34 ans, entraîné des vibrations ainsi qu’une usure et altération des matériaux.
Pour la nouvelle croix, qui devrait être fabriquée à partir de matériaux alternatifs, les normes à prendre en compte sont forcément différentes.
"Il n’y avait pas les calculs d’aujourd’hui, explique Thomas Ozon, le directeur général des services techniques. Nous réalisons énormément d’études de la modélisation pour que la croix tienne. Et nous prenons en compte les eurocodes".
Ces dernières sont des normes européennes de dimensionnement et de justification des structures de bâtiment et de génie civil. Elles vont permettre à la nouvelle croix de rester en place pendant très longtemps.
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