À deux pas du centre-ville de Fréjus, la Ferme du Pigeonnier prend soin des bêtes... et des hommes
La jeune association accueille de nombreux animaux, parfois maltraités par d’anciens propriétaires. En ouvrant ses portes à tous les publics, elle donne du bonheur aux visiteurs et aux bêtes elles-mêmes.
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N. PascalPublié le 12/01/2025 à 15:00, mis à jour le 12/01/2025 à 15:00
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Les oiseaux ont tous leur personnalité, et beaucoup ont de la tendresse à partager!Photo ABJ
Un havre de paix bucolique. Un petit paradis insoupçonné, à deux pas du centre-ville de Fréjus.
Ici, Laureline et David ont pour seuls voisins des bêtes à deux ou quatre pattes, ailées, à poil ou à plumes. Le jeune couple fréjusien s’est pris d’amour, petit à petit, pour tous ces animaux qui ont trouvé leur place, à tour de rôle, au sein de la Ferme du Pigeonnier.
Pourtant, ce n’était pas un projet de vie mûrement réfléchi, tout s’est fait progressivement… Serveur et barman de formation, David est aujourd’hui entrepreneur et paysagiste. Quant à Laureline, elle est infirmière.
Comment tout a commencé, alors? "Nous cherchions à acheter une maison, il y a six ans de cela, avec un petit terrain, se souvient David. Je voulais de l’espace car ma nièce, handicapée, voulait de nombreux chiens. On a alors eu le coup de cœur pour ces lieux, où il n’y avait rien tout autour, sur ce terrain à vocation agricole, avec ses vignes et ses oliviers."
Pour commencer, des poneys ont été sauvés
Venez faire connaissance avec les animaux!Photo ABJ.
La pandémie de Covid est arrivée, et la période était donc propice au bricolage pour David qui commence à aménager le terrain d’une superficie totale de 8.000m² - dont 6.000m² seront dédiés uniquement aux animaux.
"On a commencé par avoir un poney, j’ai toujours aimé vivre avec des équidés, reconnaît-il. On a sauvé deux poneys même, au début, dont un qui, hélas, est décédé tout récemment."
Le couple se prend d’affection pour ces braves animaux, et décide alors d’en sauver d’autres. "On a vite voulu racheter d’autres animaux qui allaient finir à l’abattoir, se remémore David. On a un terrain, autant les y installer!"
"Et comme nous avions pas mal de végétation, on s’est dit que les poneys allaient la brouter, complète Laureline. On a aussi acheté une chèvre pour cela."
Photo ABJ.
Les deux enfants du couple, aujourd’hui adolescents, chérissent ces premiers animaux, à l’instar de leurs parents. "Mon fils voulait aussi des poules, on a alors installé un poulailler, continue la maman. On a aussi acquis des lapins, on a appris à s’en occuper avec nos enfants!"
Peu à peu, de fil en aiguille, des voisins et d’autres gens se sont intéressés à ce petit paradis pour animaux. "On nous a demandé de récupérer des lapins, des chèvres… ça s’est vite su qu’on s’occupait bien des animaux!"
Pas encore en association, le couple d’amoureux de la nature, en tant que simples particuliers, a toutefois été vite ravi de montrer ce qui allait devenir une ferme pédagogique.
"Puis un jour, ma belle-sœur a voulu faire visiter les lieux à ma nièce et à son association de personnes handicapées, raconte David. On a dû alors nous structurer, et mettre l’endroit aux dernières normes, pour pouvoir accueillir ce public. La Ville de Fréjus m’a proposé aussi de nous adapter afin de recevoir plus largement le grand public."
L’association loi 1901 ‘‘La Ferme du Pigeonnier’’ est donc née il y aura bientôt un an.
En compagnie d’autres oiseaux, ils ont retrouvé une seconde vie en s’épanouissant désormais dans la grande volière prévue pour eux.
Au contact de tous les animaux, au plus près d’eux, enfants comme adultes, handicapés ou non, tous les visiteurs - à en croire les nombreux messages, tous très positifs, sur les réseaux sociaux - se plaisent à interagir, caresser ou observer les différents animaux, qui le leur rendent bien!
"C’est un plaisir partagé, mutuel, ce sont des échanges bénéfiques pour tous, affirme Laureline. À la base, on n’est pas un refuge. On a fait tout ça car nous sommes passionnés, et on voulait que nos enfants soient en contact avec les animaux."
Au final, tous les enfants de passageen profitent, ainsi que leurs parents bien sûr! "Des visites enrichissantes pour chacun, on aime donner pas mal d’informations sur les animaux, ajoute David. Les entrées sont fixées à 10 euros. L’apprentissage du respect et du bien-être animal, c’est l’affaire de tous."
Grâce à Grand Frais, le couple reçoit, tous les deux jours, entre 100 et 150 kg de fruits et légumes frais!Photo ABJ.
Comment tout cela fonctionne
L’association "est en auto-financement, on n’a pas de subvention, précise David. Tout coûte cher, notamment les frais de vétérinaire. On a la chance d’avoir un partenariat avec Grand Frais qui nous donne tous les deux jours entre 100 et 150kg de fruits et légumes frais!"
Mais au final, le couple doit dépenser entre 5.000 et 8.000e par mois, tandis que les rentrées d’argent (10e la visite) ne couvrent qu’une toute petite partie de ces dépenses.Puis il y a l’entretien des enclos...
"On a heureusement pas mal de bénévoles car on ne pourrait pas assurer tout avec nos métiers. On est toutefois toujours en recherche de bénévoles! Laureline ou moi assurent les visites, pendant que des bénévoles nous aident à nettoyer. Si on nous avait dit qu’on ferait ça il y a dix ans, on ne l’aurait pas cru! Mais cela nous rend heureux."
Pourtant, la mise aux normes et les règlementations sont un combat constant. "C’est pas facile mais on y arrive. On se débrouille pour que tout fonctionne comme on nous dit."
Photo ABJ.
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