Une nouvelle taxe pour moderniser le réseau ferroviaire? C'est la volonté de la SNCF et cela pourrait bien faire gonfler le prix de votre billet de train.
Pour réaliser ces transformations, il ne faut pas moins de 4,5 milliards d'euros. Aujourd’hui, seuls 3 milliards sont mobilisés. Il manque donc 1,5 milliard pour maintenir les infrastructures à niveau et garantir la ponctualité des trains, indique le patron de la société férroviaire.
Pour combler cette lacune, la SNCF relance l’idée d’une écotaxe ciblant les poids lourds étrangers en transit sur le territoire, à l’image de ce que pratique l’Allemagne. Une proposition qui a immédiatement fait bondir les transporteurs routiers, inquiets que cette mesure ne pénalise au final les entreprises françaises.
1 euro en plus sur chaque trajet
Selon une information révélée par Les Échos et le média Contexte, une "taxe modique et provisoire sur chaque billet de train" fait partie des propositions d’un groupe de travail d’Ambition France Transports, cette conférence sur l’avenir du financement des mobilités que François Bayrou a inauguré à Marseille début mai.
Un euro en plus sur chaque trajet en TGV, TER ou Intercités permettrait de récolter environ 800 millions d’euros par an, soit plus de la moitié des besoins estimés. L’idée, avancée dans le cadre des ateliers "Ambition France Transports", suscite de vives réactions.
"Une pression tarifaire trop fort" pour les usagers
Les associations d’usagers dénoncent une pression tarifaire déjà trop forte. Le péage payé par les opérateurs à SNCF Réseau est l’un des plus élevés d’Europe et représente parfois jusqu’à 40 % du prix d’un billet. Quant aux hausses successives du prix des billets (+ 5 % en 2023, + 2,6 % en 2024, + 1,5 % en 2025), elles nourrissent la crainte d’un effet dissuasif pour les voyageurs.
Et pourtant, la fréquentation reste en hausse. En 2023, 126 millions de personnes ont pris le TGV, soit + 3,8 % sur un an, et + 11 % par rapport à 2019. Les Intercités progressent de 35 %, les TER de 33 % sur la même période.
Les différentes options seront tranchées début juillet, avant la remise d’un rapport final au gouvernement. C’est le Premier ministre qui décidera s’il faut, ou non, faire payer davantage les usagers pour sauver le rail français.
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