Thomas Fersen éternel ado dans "Mon frère c’est Dieu sur Terre" à Saint-Tropez le 28 juillet prochain

Le chanteur ouvrira le festival Les Nuits du Château de la Moutte, à Saint-Tropez dimanche 28 juillet, avec son spectacle "Mon frère c’est Dieu sur Terre".

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Valérie Pala vpala@nicematin.fr Publié le 13/07/2024 à 08:41, mis à jour le 15/07/2024 à 10:30
Thomas Fersen dans "Mon frère c’est Dieu sur Terre". Photo Christophe Raynaud Delage

Dans ce site incroyable de Saint-Tropez, non loin de la plage des Canebiers, le festival Les Nuits du Château de la Moutte s’ouvrira ce dimanche 28 juillet, avec Thomas Fersen. Le chanteur-comédien y présentera "Mon frère c’est Dieu sur Terre", un spectacle inclassable de théâtre musical entre le concert, le one-man-show… "Hyacinthe", "Louise", "Punaise"… il reprendra certains de ses titres au fil de cette histoire tirée de son premier roman, dans laquelle il nous raconte la vie de ce grand frère qu’il s’est inventé, "mon personnage de chanson", confie-t-il, adolescent pris dans les affres de la puberté. Son double, presque fictif…

Vous avez dit que vous faisiez des chansons pour incarner des personnages. Cette fois, vous les incarnez totalement…

Oui, c'est un peu l'aboutissement de ce que je fais depuis 30 ans, des chansons autour d'un personnage qui déambule au long de mes albums. J'ai commencé par écrire des monologues, que je plaçais dans mes spectacles entre les chansons et j'avais beaucoup de succès. J'ai voulu compiler ces textes, mais ils étaient trop hétéroclites. J'ai alors essayé d'écrire la biographie de mon personnage de chanson, et je m’y suis consacré entièrement. Il raconte le monde, le sien.

Et celui-ci se passe dans sa chambre. Ce sont à la fois des choses qu'il observe par la fenêtre, des choses qu'il a vécues au dehors, les personnages qu'il croise, et tout ce qu'il invente, ses pensées, ses fantasmes. Il invente le théâtre dans sa chambre. La scène est reconstituée autour de cette dernière, et on invite le public à y venir avec lui.

Vous dites, "je me place définitivement du côté de la farce"…

Oui, c'est son comportement, sa façon de dire les choses, de les interpréter, sa vision du monde, qui est toujours teintée de dérision, de fantaisie, d'humour… C'est son pas de côté par rapport à la réalité. En fait, il a peur de la réalité, il reste dans sa chambre pour cette raison. Il s'invente un monde à lui, où il se sent bien. Comme il est sensible, l'humour est une façon de faire un pas de côté, par rapport aux choses qui l'impressionnent.

Vous avez été révélation masculine aux Victoires de la musique classique en 1994. Vous avez fêté cet anniversaire?

On va le faire avec Tôt ou tard [son label, ndlr] avec qui j'ai resigné pour un album. On va reprendre certaines choses de mon répertoire, réorchestrées avec une formation très originale. Il sera suivi d'une tournée.

À une époque, vous disiez: "Je ne me trouve pas à ma place dans le métier de chanteur". Ce n’est pas tant le cas que cela finalement…

En fait, j'aime la création et surtout écrire. C'est vrai que je me suis senti toujours un peu décalé, mais de toute façon, quoi que je fasse, je me sens toujours un peu décalé.

> Dimanche 28 juillet, à 21h. Le lounge du festival accueille le public dès 19h, présence d’un foodtruck. Château de la Moutte. Domaine Emile Ollivier (133, chemin de la Moutte), à Saint-Tropez. Tarifs: de 30 à 60 euros, selon conditions.

Rens et rés. lesnuitsduchateaudelamoutte.com

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