La coupe est rentrée à la maison ! Un peu moins de deux mois après avoir décroché sa première Admiral’s Cup pour sa toute première participation – alors que cette mythique compétition revient après 20 ans d’absence – le Yacht-club de Monaco a organisé une cérémonie intimiste au cinquième étage de son large complexe, pour présenter le Graal, réunir les artisans de ce succès et fêter ça comme il se doit.
Un moment que ne pouvait bien évidemment pas manquer le prince Albert II. Quand bien même le Souverain était attendu quelques heures plus tard sur la 21e et dernière étape (neuf tours dans Madrid) de la Vuelta 2025, que Monaco accueillera pour le Grand Départ en août 2026.
Une fierté pour la Principauté
Le Prince a exprimé sa reconnaissance aux navigateurs Pierre Casiraghi, et Peter Harrison ainsi qu’aux plusieurs dizaines de membres d’équipage, tous victorieux de cette course qui a construit son prestige dès les années 1970. "Félicitations pour cet incroyable succès. C’est une première. Et j’en suis très fier. Vous pouvez célébrer... Mais ne cassez rien s’il vous plaît", déclare le Souverain avec légèreté, avant de remettre le sacre avec Déborah Fish, directrice de l’évènement.
Pour Pierre Casiraghi et Peter Harrison, – à bord des voiliers Jolt pendant dix jours de compétition et dix jours d’entraînement par temps plutôt clément – difficile de redescendre sur terre après de telles émotions. "Très heureux de cette victoire. L’équipage a été vraiment fantastique. On a dû se battre jusqu’au bout car il y avait des bons marins et de bons bateaux en face", assure spontanément le fils de la princesse Caroline, admettant toutefois des moments de doute durant cette régate. "Puis voir la coupe, pouvoir la toucher, lire le nom de Monaco qui a été gravé ce dimanche... c’est incroyable. Le Prince a apposé une pièce sous la Coupe, chaque pays qui a remporté colle une pièce sous le trophée", poursuit-il. Lui et Peter Harrison se sont préparés à cette course pendant plus d’un an. Ce dernier livre une analyse limpide : "Nous avons été – sous la bannière du Yacht-club de Monaco – l’équipe la mieux organisée. Et ça s’est logiquement reflété dans les résultats", confie-t-il. Pourtant, les skippers ont vécu bien des difficultés durant cette aventure.
Bis repetita pour 2027 ?
"On a navigué 10 jours avant d’arriver à l’Admiral’s Cup et on était moins frais que les autres concurrents. Il y a une certaine fatigue qui s’est accumulée. Et sur les dix dernières heures avec l’épreuve du Fastnet, c’est éprouvant. C’est compliqué de rester éveillé et de prendre les bonnes décisions", détaille le skipper monégasque. Les deux navigateurs défendront-ils leur sacre en 2027 pour la prochaine édition ? "On ne sait pas encore... c’est une question difficile. C’est beaucoup de temps et de sacrifices pour arriver là. C’est très épuisant et la probabilité de gagner deux fois est basse."
L’Admirals Cup gravite autour de l’Angleterre, l’Irlande et a terminé sa course à Cherbourg-en-Cotentin le 29juillet dernier. Mais ce n’est pas son itinéraire qui attire l’attention, c’est davantage son format. "Il est unique", assure Pierre Casiraghi.
Pari gagnant
"C’est la seule compétition de voile qui se déroule en équipe avec un grand et un petit bateau. Il y a plusieurs courses lors desquelles vous accumulez des points. Des courses courtes et d’autres plus longues sur plusieurs journées. Il faut être bon partout pour gagner. Ce sont des conditions très particulières."
Avec Peter Harrison, en jouant à merveille avec ces règles, ils ont réussi à s’imposer. "Pour le petit bateau, on avait pris la décision de prendre une unité légère pour performer lors des courses courtes et avoir des conditions légères. On a fait un pari qui a été payant."
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