Les yeux fermés jusqu'à 3 minutes 47: une expérience révèle les conséquences de la somnolence quand on conduit plusieurs heures sans s'arrêter

L'association "40 millions d'automobilistes" a mené une expérience avec trois personnes de trois âges différents afin d'observer leur comportement au volant après six heures de conduite sans interruption.

S. B. Publié le 04/08/2025 à 18:45, mis à jour le 04/08/2025 à 18:45
L'association "40 millions d'automobilistes" a mené une expérience consistant à tester le comportement de trois personnes au volant pendant six heures. Photo monstArrr_/Istock

Que se passe-t-il quand on conduit plusieurs heures sans s'arrêter? Nous avons tous expérimenté ce moment où on se sent fatigué au volant. 

Mais quelles sont les conséquences de cette fatigue sur notre conduite? 

Pour le savoir, trois responsables de l'association "40 millions d'automobilistes" - Philippe Nozière, 69 ans, Pierre Chasseray, 45 ans,  Jade Thiéfaine, 21 ans - ont participé à une expérience qui consistait à conduire pendant 6 heures d'affilée sur un simulateur.

L'objectif était de se trouver "dans des conditions similaires à celles vécues par de nombreux automobilistes sur le trajet de leurs vacances"

L'état de somnolence aussi dangereux que les effets de l'alcool

Le simulateur proposait une conduite d'environ 720 kilomètres sur autoroute, six heures de conduite environ, dont deux heures passées de nuit. 

Il était également équipé d'un système qui permet de vérifier le respect des distances de sécurité, le contrôle des rétroviseurs et du tableau de bord, et les périodes de somnolence. 

Comme le rappelle l'association, la somnolence au volant "survient lorsque le conducteur ressent une fatigue excessive, ayant pour effet de réduire sa vigilance, ses réflexes et sa capacité à réagir face aux dangers"

Et de préciser que cet état de somnolence est aussi dangereux que de conduire sous l'effet de l'alcool. 

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De plus en plus d'écarts de trajectoire

Au fil des heures, les trois testeurs ont effectué des écarts de trajectoire de plus en plus importants. Le simulateur a enregistré autour de 400/500 écarts sur les six heures pour chacun des conducteurs. 

Pour Philippe, 69 ans, on compte 19 écarts durant la première heure, 63 pendant la troisième et 146 durant la sixième heure. Jade, 21 ans, a effectué 50 écarts, puis 62, et enfin 123. Cela correspond à de la "perte de concentration et même de micro-endormissements", précise 40 millions d'automobilistes. 

Autre conséquence au fil des heures, le besoin de vérifier les rétroviseurs et le tableau de bord a également augmenté. Une tendance qui peut s'expliquer par "un besoin inconscient de rester actif pour combattre la fatigue"

Plus inquiétant encore, le fait de cligner et fermer les yeux. Ces instants où le regard n'est plus sur la route sont devenus également de plus en plus importants au fil du temps. 

Pierre, 45 ans, durant la première heure, a eu les yeux fermés pendant 2 min 26, et jusqu'à 3 min 47 pendant la sixième heure. 

Pour rappel, les signes comme les bâillements, la lourdeur des paupières, la baisse de concentration doivent alerter. S'arrêter permet de "prendre le temps de récupérer avant de reprendre la route"

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