Pierre Mignoni a apprécié la qualification du RCT, ce samedi soir aux dépens de Castres (52-23).
Mais le manager toulonnais regrette le manque de maîtrise de son équipe, qui a pris le large dans les dix dernières minutes.
Les Tarnais, eux, reconnaissent la supériorité de leur adversaire mais regrettent de ne pas avoir réussi à l’embêter plus longtemps.
Pierre Mignoni, directeur du rugby du RCT
"C’est une étape importante pour nous. On voulait montrer nos progrès par rapport à la saison dernière. C’est fait et bien fait, mais ce n’est pas parfait. Les joueurs ont répondu présent sur l’agressivité et sur l’aspect stratégique. Mais on a manqué énormément de patience, de maîtrise et d’efficacité en première mi-temps : on doit marquer plus, or on a rendu cinq ou six ballons dans les 30 mètres, on a paniqué. Il fallait rester calme, car Castres est une équipe qui te ronge, très dure à affronter. À la 65e, je me dis quand même que le travail de sape va payer. On ne s’est pas affolés et on est restés dans notre plan de jeu. Il fallait appuyer où ça fait mal et on l’a fait. Cela fait huit ans qu’on n’a plus disputé de demi-finale. Le public mérite de retrouver ça. Il faut embarquer tout le monde (à Lyon samedi prochain) et écrire notre histoire. Pour gagner le Top 14, il faut faire plus."
Jérémy Sinzelle, centre du RCT
"Soit on se contente d’être en demi-finale et la saison est réussie, soit on essaie de chercher un supplément d’âme et de reproduire ce qu’on fait depuis le début. Si on joue petit bras face à Bordeaux, qu’on leur laisse le ballon, c’est sûr que ça ne marchera pas et que le score de ce samedi peut se retourner contre nous. C’est une équipe entreprenante, championne d’Europe. On va se reposer, mais après, il faut savoir ce qu’on veut."
Xavier Sadourny, manager de Castres:
"Le score est lourd, alors qu’il n’y a que 26-23 à la 65e. On a fait une bonne seconde période, à chaque fois qu’ils marquent, on rescore derrière. On peut commencer à les faire douter. Puis il y a deux contres qui font basculer la partie. Il nous manque un quart d’heure dans le réservoir. Parce que les Toulonnais ont eu beaucoup de possessions en première période, on défend mais on laisse des plumes. Ils sont restés constants, ont porté le ballon avec un public qui les a poussés jusqu’au bout. Ils ont su faire ce qu’il fallait. Il y a quand même de la fierté, avec tout ce qu’on a traversé. On n’a rien volé. Et on n’est qu’au début de l’aventure, il faut qu’on prenne confiance dans notre rugby."
Julien Dumora, arrière de Castres
Arrière de Castres, Julien Dumora jouait le dernier match de sa carrière. Il a reçu un hommage appuyé de Pierre Mignoni (1), son ancien coéquipier au RCT.
"On aurait aimé tenir le bras de fer plus longtemps, mais Toulon a su accélérer après la 65e. Et mérite sa place en demie. On est déçu de sortir avec un score aussi lourd. Le bilan reste positif car on a disputé deux quarts de finale (en Champions Cup et en Top 14) dans une saison éprouvante et compliquée pour le groupe, avec un bouleversement dans le staff et la tragédie Josaia Raisuqe. J’aurais aimé aller plus loin, mais c’était ma dernière. À Mayol, un temple du rugby. C’est un bel endroit pour finir."
1 "Je veux saluer Julien Dumora pour son immense carrière. C’est un grand joueur de club et j’ai eu le plaisir d’évoluer ici à ses côtés."
commentaires