Professeur d’histoire avant de se lancer en politique, Jean-Claude Gaudin a conservé toute sa vie un goût certain pour les anecdotes, qu’il se faisait un devoir de raconter à la fin des repas ou en marge de cérémonies. Aussi, l’ancien maire de Marseille aimait rappeler la partie de pêche de Louis XIII dans la madrague de Morgiou, à Marseille, avec un trident en or, et des détails dont il serait impossible de dire s'ils sont authentiques. Mais ce sont les anecdotes politiques qu’il racontait le mieux.
"Morts pour la France"
Comme en 1986, alors qu’il était en charge de la préparation des élections législatives pour la droite. La scène de passe dans le bureau de Charles Pasqua qui, alors que tout est finalisé, déboule dans la pièce : il vient d’échanger avec l’équipe de Mitterrand et ils doivent leur « céder » dix circonscriptions dans le cadre d’un « accord », ce qui suppose le retrait de dix candidats de leur camp. « On fait quoi d’eux ? », demande Gaudin, inquiet du sacrifice de ses amis. « Mettez-les dans la colonne Morts pour la France », leur répond le ministre de l’Intérieur.
Les conseils à Emmanuel Macron
Il y a aussi ce déjeuner avec Emmanuel Macron, à sa demande, vers 2015. Le jeune homme veut des conseils pour se lancer en politique. « Je lui suggère de prendre un mandat de député pour commencer, qu’il faut faire son chemin », racontait Jean-Claude Gaudin. « Je ne veux pas être député, je veux être président », lui répond Macron, assuré. « J’ai eu la démonstration rapide et le souffle coupé », confiait Jean-Claude Gaudin. Qui avouait une certaine admiration pour l’homme "En marche" ces dernières années.
commentaires