Nommé sur proposition du locataire de Beauvau Bruno Retailleau, M. Moutouh succède à Didier Martin, qui occupait ce poste-clé de l'administration de l'Intérieur depuis janvier 2023.
Agé de 57 ans, ce proche d'Eric Ciotti, ancien président de LR rallié au RN, était arrivé à Nice, en octobre 2023, précédé d'une réputation d'adepte des formules à l'emporte-pièces, quitte à déclencher des polémiques.
Dans l'Hérault où il était en poste avant d'arriver à Nice, il s'était illustré pour une phrase: "La méthode, c'est deux claques et au lit!", lancée lors des violentes émeutes urbaines consécutives à la mort de Nahel fin juin 2023.
En pleine contestation de la réforme des retraites, il avait pris en avril 2023 un arrêté baptisé par la presse "anti-casseroles", à l'occasion d'une visite à Ganges (Hérault) du président Emmanuel Macron.
Il interdisait tout "dispositif sonore portatif" dans un vaste périmètre de cette commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, où Emmanuel Macron venait parler éducation.
Deux ans plus tard, en février, le tribunal administratif de Montpellier l'a annulé, le jugeant "illégal".
A Nice, cet amateur de krav-maga, une méthode de combat, a entretenu avec le maire de la ville des relations notoirement exécrables. A tel point que Christian Estrosi a réclamé son départ l'été dernier.
Dans un entretien au quotidien Nice-Matin, mi-août, M. Estrosi s'en était pris avec virulence au préfet, dénonçant un "problème de commandement, de compétence et de responsabilité".
Dans les Alpes-Maritimes, le préfet Moutouh a fait de l'immigration une de ses priorités, en ligne avec l'objectif affiché du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui en a fait son marqueur politique.
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