En 2024, elle ne s’était pas qualifiée pour le second tour des législatives mais avait totalisé 1.065 voix à Monaco, soit 48% des suffrages.
Un score sur lequel Johana Maurel veut capitaliser, raison de son escale ce dimanche à Monaco pour défendre sa candidature sous la bannière du Rassemblement national dans la législative partielle ouverte pour la 5e circonscription des Français établis hors de France, appelés aux urnes les 28 septembre et 12 octobre.
"Je serais une députée de terrain si je suis élue. Depuis la création de ce poste, les préoccupations des Français de l’Etranger sont les mêmes, les députés n’ont jamais rien fait d’autre que de la représentation. Il faut répondre aux demandes de nos électeurs."
La circonscription qu’elle convoite, Johana Maurel la sillonne depuis quelques jours. D’abord Lisbonne au Portugal, où elle a vécu cinq ans avant d’être établie aujourd’hui à Montpellier où elle est conseillère régionale.
"J’ai été aussi à Benidorm, Alicante et Madrid en Espagne pour entendre les préoccupations des électeurs. Ce que je ferai aussi à Andorre et Barcelone dans les prochains jours où nous sommes très sollicités."
En Principauté, les préoccupations diffèrent dans cette circonscription qui réunit l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco. "Les Français de Monaco, même si leur vie semble moins touchée par les préoccupations du quotidien, vivent aussi près d’une frontière, celle avec l’Italie, et constatent ses aléas. Nous avons recensé aussi des questions sur la lenteur administrative, les problèmes fiscaux."
Alexandra Masson en renfort
Pour ce premier contact de candidate avec la communauté monégasque, Johana Maurel a compté sur le soutien de son parti, le Rassemblement national, via la députée de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes, Alexandra Masson, venue l’accompagner.
Annoncé, Éric Ciotti n’a pas pu se joindre au duo, retenu à Nice.
Mais Johana Maurel a promis de revenir en visite à Monaco pendant la campagne "avec une très grosse personnalité, à la hauteur de nos électeurs." Une tête d’affiche du RN à la rencontre des Français de Monaco, ce serait une première.
"Les gens nous font de plus en plus confiance" assure la candidate, pointant que le Rassemblement national fait toujours de bons scores dans les urnes en Principauté.
"Johana, elle va chercher les voix une à une", glisse Alexandra Masson. "Nous sommes issues d’une droite forte, souverainiste, traditionnelle. Elle comme moi on ne s’y retrouvait plus dans nos anciens partis. Nous étions orphelines d’une colonne vertébrale de nos anciens partis en voyant bien que Jordan Bardella et Marine Le Pen étaient en train d’incarner ce que nous avions vécu avant."
Toutes deux ont rejoint le Rassemblement national en 2021. "On a besoin de se retrouver autour de valeurs fortes dans un moment où le monde va mal . Le RN est en capacité de projeter un avenir qui sera plus serein qu’avec d’autres programmes ouverts sur un débordement aculturel dans lequel les gens se retrouvent de moins en moins", continue l’élue maralpine à qui on prête l’intention de briguer la mairie de Menton.
Pour l’heure, c’est comme députée qu’elle entend travailler avec Johana Maurel si les électeurs l’installent sur les bancs de l’Assemblée nationale.
"Ce petit triangle d’or que représente Monaco, la France et l’Italie, est un territoire qui a besoin de moyens et de politiques qui portent des projets. C’était un peu tombé à plat. Côté italien, les hommes politiques n’étaient pas à la hauteur; côté français, c’était vieillissant. Et il n’y avait plus d’impulsion côté monégasque. Aujourd’hui, toutes les planètes sont alignées. Le maire de Vintimille est très efficace, je travaille très bien aussi avec Thomas Brezzo, le président du Conseil national, c’est une dynamique qu’on réenclenche."
Le RN est en action pour ravir ce fauteuil de député. Seule inconnue, l’éventuelle dissolution à venir de l’Assemblée nationale. Les trois élections partielles en cours en France se verraient englobées dans la dissolution.
"C’est un flou juridique, ce n’est jamais arrivé sous la V République", glisse Johana Maurel, "mais si c’est le cas nous repartirons en campagne, et j’aurais même plus de temps pour parcourir la circonscription."
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