L’adieu tropézien à Marisa Pavan, la générosité tatouée d’une figure d’Hollywood
La comédienne qui s’est éteinte à 91 ans à Gassin a rejoint sa dernière demeure ce mercredi après une messe en présence des siens sous le clocher tropézien.
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Laurent AmalricPublié le 13/12/2023 à 16:01, mis à jour le 13/12/2023 à 16:01
Jean-Claude Aumont (à gauche) présent entouré des siens pour le dernier hommage à sa mère.
(Photo L.A.)(Photo L.A.)
Celle qui avait eu la reconnaissance d’Hollywood en 1955 pour son rôle dans La Rose tatouée au côté de Burt Lancaster, avait son cercueil recouvert de roses blanches ce mercredi matin en l’église de Notre Dame de L’Assomption à Saint-Tropez.
Disparue paisiblement dans sa demeure gassinoise il y a une semaine à 91 ans, Marisa Pavan rejoint donc au paradis des comédiens son époux Jean-Pierre Aumont et sa sœur jumelle Pier Angeli, disparus respectivement en 2001 et 1971.
Engagée pour la recherche
Face à Yul Brynner dans Salomon et la Reine de Saba réalisé par King Vidor, en 1959. (Photo DR).
La cérémonie s’est déroulée en présence de ses deux fils Jean-Claude et Patrick, de sa sœur Patrizia et de ses petits enfants.
Lectures de la première lettre de Saint-Jean et psaumes ont accompagné l’évocation de sa mémoire.
Dans son homélie, le père Jean-Paul Gouarin a esquissé son passé d’artiste aux États-Unis sans rappeler qu’elle tourna sous la direction de John Ford et King Vidor ou donna la réplique à Roger Moore, Tony Curtis, John Cassavetes, Grégory Peck, Burt Lancaster, Yul Brynner et Kirk Douglas. Préférant s’attarder sur l’élégante femme "de caractère", mais aussi de cœur qui s’était engagée sans compter en organisant durant de nombreux étés un gala caritatif au profit de la recherche sur la maladie d’Alzheimer (qui avait emporté son époux) en présence des fidèles Alain Delon, Roger Moore, Jean-Claude Brialy, Claudia Cardinale ou Anne Vernon.
Éternelle énigme
Indienne sur le sentier de la guerre dans l’Aigle Solitaire en 1954. Photo DR.DR.
Cette dernière bientôt centenaire était d’ailleurs présente pour rendre un dernier hommage à son amie comédienne native de Sardaigne dont le portrait trônait au cœur de l‘église, bercé des mélodies du Piano Concerto No. 21 de Mozart et de l’Ave Maria.
Incinérée selon ses dernières volontés, Marisa Pavan reposera ensuite au cimetière de Gassin pour l’éternité. Demeurent ses films et une biographie parue avec sa bénédiction l‘an dernier en Amérique du Nord, préfacée par Robert "Pour l’Amour du risque" Wagner avec qui elle débuta sur le plateau de John Ford dans What Price Glory.
Gageons qu’un éditeur aura la bonne idée de traduire dans la langue de Molière ces écrits sur celle qui fait figure "d’éternelle énigme" de l‘aveu même de sa biographe Margaux Soumoy.
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