"Je me sens mieux physiquement aujourd’hui qu’il y a 30 ans": Louis Bertignac en pleine forme avant son concert dans les Alpes-Maritimes

L’infatigable cofondateur du groupe Téléphone sera en concert ce vendredi 6 décembre à Pégomas. Une date unique sur la Côte et l’occasion de prendre des nouvelles du rockeur de 70 ans.

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Chloé Rouil Publié le 05/12/2024 à 15:00, mis à jour le 05/12/2024 à 15:00
Louis Bertignac sera à Pégomas, salle Mistral, ce vendredi 6 décembre pour un concert captivant, mêlant classiques indémodables et morceaux plus récents. Photo archive Camille Dodet

Il est une figure incontournable et emblématique du rock français. À 70 ans, Louis Bertignac, chanteur, guitariste et cofondateur du groupe Téléphone, est infatigable et toujours passionné par la scène. Il sera à Pégomas, salle Mistral, ce vendredi 6 décembre pour un concert captivant, mêlant classiques indémodables et morceaux plus récents. Il partage son regard sur cette tournée, sa carrière et les moments marquants de sa vie d’artiste.

Vous êtes de passage à Pégomas, le 6 décembre pour un concert, mais vous êtes également en tournée dans toute la France. Comment vous sentez-vous?

Les tournées, c'est toujours un régal, mais ce n’est jamais sans fatigue. Ce qui use, ce sont les voyages. Parfois, je fais des dizaines d’heures de trajet pour deux petites heures de concert. Ce serait sympa si on pouvait se téléporter, parce qu’une fois sur scène, ce n’est que du plaisir. Je me sens mieux physiquement aujourd’hui qu’il y a trente ans, c’est assez étonnant. J’ai plusieurs explications à ça. Déjà, je suis beaucoup plus clean aujourd’hui. J’ai arrêté beaucoup d’excès, y compris la cigarette, il y a une dizaine d’années. Et puis, j’ai certainement dû attraper une hépatite C à mes 18 ans.

À l’époque de Téléphone, je pensais que c’était normal d’être épuisé après un concert. Elle a été découverte et soignée à mes 50 ans et, depuis, c'est une nouvelle jeunesse, une renaissance. Sinon, en ce moment, j'ai un peu mal à la fesse, mais ça devrait aller! (rires)

À quoi peut s’attendre le public qui viendra vous voir à Pégomas? Comment pensez-vous votre setlist?

Il ne faut pas gâcher les surprises! J’ai envie de surprendre, donc je ne vais pas tout dévoiler, mais le spectacle est pensé pour plaire à tout le monde. Je commence par jouer des morceaux de mon dernier album. Vers le milieu du concert, ce sont surtout des titres de mes albums solo et, à la fin, c’est beaucoup Téléphone. Quand je sens que j’ai affaire à un public un peu timide, je les emmerde pendant tous les débuts de chansons en leur disant: ‘‘Vous avez le droit de vous lever si vous voulez’’. Généralement, à la première chanson qu’ils connaissent bien, ils sont debout. Ensuite, tout le boulot pour moi, c'est de faire en sorte qu’ils ne se rassoient pas. Savoir que le public prend du plaisir, fait que j’en prends moi aussi.

Vous êtes indissociable de votre guitare, une Gibson SG Junior. Qu’est-ce qui la rend si différente?

Je ne joue qu’avec depuis cinquante ans, j’ai dû l’avoir à mes 18 ou 19 ans. Ce n’est pas que je refuse de jouer avec une autre guitare, c’est simplement que je n’en ai pas envie. Je la connais bien et je l’aime comme elle est. C’est comme avec les femmes, on peut se dire qu’il en existe des plus chères et des plus belles... (rires) Moi, je m’en fiche. C’est celle que j’aime et je veux que ça reste comme ça. Quand elle se casse, je la fais réparer, mais ça me coûte cher: une semaine sans elle. Quand je n’ai pas de concert de prévu, ça va, mais quand je suis en tournée ça peut vite devenir problématique. Donc j’essaie de faire attention à elle.

Il paraît que cette guitare a une particularité qui la rend unique. Vous pouvez nous en dire un peu plus?

Sur toutes les guitares, il y a toujours une plaque en plastique. Je ne l’aimais pas, donc je l’ai dévissée et je me suis rendu compte qu’il y avait un trou béant au bout du manche. Je ne pouvais pas jouer comme ça, il fallait masquer ce creux. Donc j’ai eu l’idée de rajouter des frettes [les petites barrettes en travers du manche, ndlr], et elle est passée de 20 à 24 cases. Depuis, beaucoup de gens m’imitent. Ils achètent la même guitare et font ajouter des cases. Je me sers de temps en temps de quelques notes là-haut. Ça a un côté rigolo, mais ce n’est pas très musical, les notes sont trop aiguës...

Vous étiez coach dans l’émission ‘‘The Voice’’ durant les deux premières saisons. Comment avez-vous vécu cette expérience?

C’était marrant. Pendant les auditions à l’aveugle, on découvre des gens, on les prend dans notre équipe, on apprend à les aimer. Puis à partir des battles, on doit apprendre à les virer. Je trouve ça affreux de devoir éliminer des gens, surtout quand je les ai choisis. Je pense que ça devrait être au public ou aux autres coachs de faire ce choix. Le système des auditions à l’aveugle était plutôt rigolo, mais la voix ne fait pas tout. Ce n’est pas ça qui fait un grand artiste. Bob Dylan, John Lennon ou Mick Jagger, qui sont mes chanteurs favoris, n’auraient même pas passé les auditions. Ils n’ont pas de superbes voix et, pourtant, ce sont des artistes incomparables.

Savoir+

Vendredi 6 décembre à 20h30. Salle Mistral, à Pégomas. Tarif: 65,50 euros.

Souvenir de Nice et cadeau improbable des fans

  • "Nous jouions sur la scène du Théâtre de Verdure. Je me souviens qu’il y avait des Hells Angels partout. Les mecs nous ont dit: "Soit vous nous laissez monter sur scène, soit on fout le bordel." Évidemment, on les a laissés monter. Ils étaient une dizaine avec des chaînes sur scène, derrière nous. Évidemment, on n’était pas complètement sereins. Apparemment, ils étaient tout sourire et ne voulaient pas mettre le bazar, donc tout s’est bien passé."

 

  • "Je n’ai jamais reçu autant de cadeaux de fans que lorsque j’étais au Japon. En France, c’est moins courant, on me demande plutôt des autographes. Mais récemment, on m’a offert un truc incroyable. Un fan qui est arrivé avec un énorme ampli, deux fois plus grand que les miens. On s’était déjà rencontrés, on avait sympathisé et parlé musique. Donc, il arrive en me disant qu’il a arrêté la musique, et qu’il veut m’offrir son ampli. Je vais l’essayer, mais ça me paraît trop puissant... Mon ingénieur du son me demande souvent de baisser, avec celui-ci, il va pleurer!"

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