"Alain Delon est intimement lié à Cannes et à son Festival": l’hommage du maire de Cannes David Lisnard

"Aujourd’hui, le cinéma perd l’une de ses plus grandes figures, une étoile masculine au rayonnement mondial, qui incarnait une certaine image de la France dans sa douceur de vivre et sa légèreté, indique le premier édile de Cannes dans un communiqué. Alain Delon, c’est un parcours hors normes, un autodidacte, un charisme légendaire, une personnalité indomptable, une grâce féline et un regard bleu azur qui auront irradié le 7e art pendant plus de 60 ans."

David Lisnard revient également sur les rapports intimes entre Alain Delon et la Croisette: "Alain Delon est intimement lié à Cannes et à son Festival, avec lequel il a parfois entretenu des relations compliquées. Il vient la première fois en compagnie de Jean-Claude Brialy en 1957 et se présente en compétition notamment en 1961 pour « Quelle joie de vivre" de René Clément, puis "L’Éclipse" de Michelangelo Antonioni en 1962, Prix du jury, et "Le Guépard" de Luchino Visconti, avec Claudia Cardinale, Palme d’or 1963 ».

"Il n’a jamais cédé au politiquement correct et aux injonctions morales"

L’élu cannois voit aussi en Alain Delon une incarnation de son propre militantisme contre le "wokisme" contemporain: "Lui qui aimait dire que « ce sont les femmes qui m’ont aimé, qui m’ont fait faire ce métier, qui m’ont permis de réussir" n’a jamais cédé au politiquement correct et aux injonctions morales des néo-féministes qui avaient organisé une pétition en 2019 demandant au Festival de "ne pas l’honorer" ».

Et de se souvenir du dernier hommage rendu au Palais des Festivals: "Son apparition au Festival de Cannes 2019, les yeux larmoyants sur les marches et sur scène afin de recevoir une Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, sonnait alors l’hiver de sa vie à travers l’hommage de toute une profession, d’une famille, d’un public et d’une nation pour son icône. Cannes salue la disparition de ce géant sacré du cinéma, le plus emblématique avec Jean-Paul Belmondo."