Les Niçois vont-ils arrêter de manger du pan-bagnat? La question peut se poser depuis la récente annonce de la contamination au mercure du thon vendu en boite. 100% d'entre elles seraient concernées selon deux ONG.
Contactés par Nice-Matin, plusieurs commerces dans lesquels le pan-bagnat est le point fort du menu assurent ne pas être inquiets par cette récente annonce. Beaucoup d'entre eux expliquent ne pas vendre de thon en conserve et donc ne pas être impactés.
Pas de risques pour la santé
D'autres, pour qui le thon provient de conserves, déclarent ne pas avoir remarqué de diminution de la consommation depuis cette révélation. "Il n'y aura jamais de baisse. Les vrais niçois choisissent soit le thon, soit les anchois, mais pas les deux. Donc s'ils veulent arrêter de manger du thon, ils opteront pour les anchois", assure la patronne de l'établissement Pan bagnat Nissart, situé place Saint-Roch.
Selon elle, c'est au vendeur de faire attention à ce que mangent ses clients: "Je me suis beaucoup intéressée à cette question de la contamination, donc j'étais au courant de tous les dangers des produits de la mer", enchaîne-t-elle.
La consommation de pans-bagnats est-elle dangereuse pour la santé? Non, selon cette restauratrice. "Il faudrait en manger tous les jours pour être contaminé". Pas d'inquiétudes donc pour les consommateurs occasionnels.
"On trouvera une alternative"
Pour d'autres commerçants niçois en revanche, la diminution de la consommation ne serait pas illogique en raison de cette contamination. "Je comprends que le thon soit davantage boudé", confesse Margaux de la sandwicherie Pan Nice, située rue Meyerbeer.
Selon elle, une disparition du pan-bagnat ne serait "pas grave" pour une raison: ce produit "n'est pas indispensable à la vie des Niçois". "Ça me convient si les clients s'orientent vers un autre produit", complète-t-elle. Dans ce cas-là, Margaux déclare pouvoir imaginer un changement de recette avec un autre poisson. Cette dernière tient néanmoins à relativiser : "Il ne s'agit que d'une première étude. Les industriels vont tout faire pour que le marché ne s'écrase pas".
Enfin, pour Barbara, propriétaire du Kiosque Severine, dans le quartier de Juan-les-Pins à Antibes, la contamination du thon au mercure n'a rien de nouveau. Pour l'heure, aucune baisse de consommation dans son commerce, "mais si ça arrive, on trouvera une alternative. On mettra des anchois", prévient-elle. "A l'origine, le vrai pan-bagnat ne comporte pas de thon. Donc les Niçois ne seront pas déçus".
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