Doucement mais sûrement, Les Nuits Blanches du Thoronet approchent de la trentaine. Né en 1998 du côté du Cannet-des-Maures, le festival a posé ses valises au cœur de la cité de l’abbaye en 2009. Depuis, il garde le même cap: un événement populaire, ancré dans les Musiques Actuelles, avec un objectif solidaire – "en essayant de dégager à l’issue des concerts une aide financière pour soutenir des projets humanitaires", précise l’organisation. Pour cette 27e édition, trois soirées s’enchaînent du 24 au 26 juillet. Et il y en aura pour toutes les oreilles.
Salif Keïta, la voix d’or en acoustique
Le chanteur à "la voix d’or" ouvrira les festivités jeudi 24 juillet. Salif Keïta, figure emblématique de la musique africaine, viendra présenter So Kono, un album acoustique qui revisite ses classiques tout en dévoilant de nouvelles pépites. Un voyage hors du temps, porté par la puissance vocale du Malien.
Juste après, le Kanazoé Orchestra prendra le relais, emmené par le virtuose du balafon burkinabé, Seydou Diabaté. Ambiance envoûtante garantie.
Place à la relève
Vendredi 25, la scène sera dédiée à la nouvelle génération. En tête d’affiche: Adèle Castillon. À 23 ans, l’ex-membre du duo Vidéoclub (qu’elle composait avec Matthieu Reynaud) s’impose en solo avec un univers à elle, mêlant pop électro et collaborations audacieuses (Gazo, Declan McKenna, Louane…). Son dernier album, Crèvecoeur, sorti en février, en est la preuve. Un opus qualifié de "journal intime, dans lequel la chanteuse raconte ce qu’elle a de plus profond".
Avant elle, Camille Yembe ouvrira la soirée. Originaire de Belgique, cette jeune artiste est décrite comme "l’avenir de la pop francophone". Avec Plastique, un premier album sorti en décembre dernier, elle jongle avec les genres: rock, rap, électro et pop s’y côtoient sans complexe.
Une soirée 100% féminine en clôture
Samedi 26, les femmes prennent le pouvoir. En tête d’affiche, le trio L.E.J. — Lucie, Elisa, Juliette — révélé par une Victoire de la Musique en 2017. Sur scène, elles mêlent saxo, batterie, violoncelle, guitare et basse pour revisiter la chanson française à leur sauce, entre électro, reggaeton et afrobeat. Leur dernier album Volume II est un condensé de créativité et de souvenirs musicaux d’enfance.
En ouverture, les Sixters, cinq musiciennes ukrainiennes, enflammeront la scène avec un son mêlant rock, punk et pop. Leur quatrième album, To Be Continued, sorti en mars 2024, se veut introspectif et universel. "Chaque chanson raconte une histoire tirée de nos expériences. On espère toucher celles et ceux qui traversent des moments difficiles et leur apporter un peu de lumière", confient-elles.
Programmation complète sur www.lesnuitsblanches.org. Tarif: jusqu’au 30 avril 20 euros par soirée, 60 pour les trois. Après le 30 avril 28 euros la soirée, 70 euros le pass trois jours.
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