Le Kiss FM Live, c’est un savant dosage entre artistes aguerris comme Vitaa, Amel Bent ou Keen’V, renforcés par une jeune garde qui mord à pleines dents dans ses premières scènes.
Dans cette catégorie-là, ce mardi soir sur la plage Cousteau, on trouvait plusieurs anciens pensionnaires de la Star Academy: Julien Lieb, Marguerite, Lénie, ainsi que Marine, lauréate de la dernière saison du télécrochet de TF1.
Avant d’aller chanter devant les 3.000 invités du show proposé par la radio azuréenne et la Ville de Saint-Laurent-du-Var, l’artiste en devenir de 25 ans a pris le temps d’évoquer avec nous sa trajectoire fulgurante, après avoir déballé avec une mine réjouie les cadeaux déposés dans sa chambre d’hôtel.
Il y a moins d’un an, la Nordiste était encore étudiante en chirurgie dentaire. La voilà désormais bien ancrée dans le paysage populaire, avec une tournée d’une cinquantaine de dates en compagnie de ses désormais ex-camarades de promo à son actif.
Et un album tout neuf, Cœur maladroit. Sorti vendredi dernier, il est propulsé par un single du même nom et douze autres chansons, dont Ma faute, qui lui avait permis de décrocher le premier single d’or de sa carrière (15 millions de streams) en mars dernier.
Loin de se laisser mener à la baguette, Marine Delplace a co-écrit et co-composé les morceaux, en faisant entrer Eddy de Pretto et Joseph Kamel dans son processus créatif.
Tu as enregistré ton album tout en étant sur la tournée de la Star Ac’, puis tu as enchaîné avec une belle tournée des médias. Hâte d’être en vacances?
Oui, je crois que j’ai besoin de couper un peu là. C’est vrai que c’était intense parce qu’il y avait la tournée le week-end et le studio la semaine. Mais franchement, j’aimais bien. Bon, c’est sûr qu’il n’y a pas eu trop de place pour le repos, c’était la course. Mais je suis contente de l’album donc c’est trop bien.
Il ressemble à ce que tu imaginais?
Franchement, je suis même agréablement surprise. Parce que j’avais peur que dans ces conditions, avec ce timing serré, on n’y arrive pas forcément. J’ai fait ce que je voulais, avec des gens que j’apprécie. Pour un premier album, je le trouve "quali".
Tu as choisi d’interpréter pour la première fois M’aimer tout le temps au Kiss FM Live. Que raconte ce morceau?
Comme je savais qu’on serait dans un contexte de plateau radio, je ne voulais pas faire que des piano-voix. Cette chanson, elle est plus uptempo. Elle évoque l’acceptation de soi, les complexes, les défauts…
Sur ton premier album, l’envie de varier les tempos et les intentions était forte?
Oui, je voulais aussi montrer que j’aimais les choses plus rythmées, plus dansantes. C’est un aspect sur lequel je me suis découverte pendant l’aventure Star Ac’. Et je trouve que ce sera intéressant pour le live, moins plat.
En ouverture du disque, il y a Fille ordinaire, un morceau très personnel... qui est pourtant l’un des deux écrits par Eddy de Pretto.
Ça s’est fait assez spontanément. On a bien accroché, bien rigolé. On était ensemble autour du piano, on a discuté un peu, je lui ai raconté ma vie, mes ressentis. Puis il m’a dit: "coute, j’ai pas regardé l’émission. Mais depuis ta sortie c’est comme ça que je te vois." Il y avait un couplet, un refrain quasiment complet, un descriptif de moi qui était assez juste. J’ai trouvé assez fou qu’il arrive à déceler ces choses sans me connaître.
Énormément de gens te connaissent déjà grâce à la télé et aux réseaux. Et d’autres n’ont pas la moindre idée de qui tu es. Est-ce excitant de se dire qu’il y a encore un large public à conquérir?
Oui, j’ai envie que des gens qui ne sont pas forcément le public de la Star Ac’ puissent me découvrir et apprécier ma musique. Le morceau qui pourrait les toucher? C’est peut-être Dalida. La chanson évoque ma grand-mère maternelle, qui a la maladie d’Alzheimer. C’est un sujet touchant, qui peut parler à beaucoup de personnes. Le fil conducteur de l’album, c’est la sincérité des histoires. Pour le moment, quand je chante Dalida, j’ai un peu de mal à rester professionnelle. Il faut encore que j’arrive à mettre de la distance.
Maladroit (Columbia). 13 titres.
"On vient souvent dans le Sud avec mes parents"
Même si elle a vu le jour à Arras, dans le Pas-de-Calais, Marine n’est pas vraiment déboussolée quand elle débarque dans notre région.
"Passer par ici pour chanter, ça me donne envie d’être en vacances, en fait. On vient souvent dans le Sud avec mes parents. une époque, c’était beaucoup Fréjus. Après, c’était plus Port Grimaud. La première semaine d’août, j’irai au camping avec mes parents. Je sais que ma vie n’est plus pareille, mais j’ai envie de faire comme d’hab’. Ensuite, j’irai avec mes potes du côté d’Avignon."
commentaires