Le pilote varois Johan Gimbert à l’aube d’une année charnière en championnat d’Europe Moto2

Après une saison d’apprentissage prometteuse, le jeune Fréjusien Johan Gimbert rempile dans l’antichambre des Grands Prix. Avec l’intention de prouver qu’il mérite un guidon en Mondial Moto2.

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Gil Léon Publié le 04/02/2025 à 07:45, mis à jour le 04/02/2025 à 07:45
Johan Gimbert a présenté sa nouvelle Kalex à Saint-Aygulf. Photo G. L.

Aller plus haut, tout en haut. Enclencher la vitesse supérieure sur la scène majuscule du Mondial Moto2 en 2026, avec l’ambition de rejoindre ensuite les gros bras de la catégorie reine (MotoGP). Devenir le troisième porte-drapeau français dans l’arène des Grands Prix aux côtés des voisins azuréens Quartararo et Zarco.

À 17 ans, Johan Gimbert n’a jamais été aussi près de réaliser son rêve. Aujourd’hui, le leader de la relève tricolore, c’est lui! Et le Fréjusien sait qu’il va jouer gros entre mai et novembre, à Estoril, Jerez, Magny-Cours, Aragon, Misano, Barcelone et Valence, les sept étapes de sa saison 2 en championnat d’Europe Moto2.

"Droit devant se profile un virage décisif, le plus important de ma carrière", martèle le digne fils de Sébastien Gimbert. "Mes prochains résultats conditionneront la suite. Après, soit je vais en GP Moto2, soit je retourne en Supersport. On ne va pas se mentir: la pression est là, bien sûr. Elle va aller crescendo, au printemps, cet été. À moi de jouer, je peux le faire!"

Dans l’immédiat, celui qui a conclu sa campagne 2024 d’apprentissage au 10e rang, auréolé du titre de meilleur rookie, malgré la blessure l’ayant amoindri (luxation de l’épaule droite avec fracture en chutant lors d’un roulage d’entraînement, début octobre), enchaîne les séances de rééducation dans les murs du CERS, à Saint-Raphaël. "On a commencé le 6 janvier. Je bosse à fond. De quoi finir chaque semaine lessivé... La mobilité est revenue. Il me reste un mois pour retrouver la force. Disposer d’un tel établissement à quinze minutes de la maison, c’est une chance!"

"Ce circuit me plaît, il m’a déjà souri"

Une fois pleinement rétabli, le champion de France Supersport 2023 pourra enfin faire connaissance avec sa nouvelle Kalex présentée récemment aux amis et partenaires du côté de Saint-Aygulf. "Il s’agit du modèle 2024. J’ai hâte de mesurer la différence par rapport à la version 2022. Est-ce que j’arriverai à mieux tourner? À trouver plus de grip en sortie de virage? La première séance d’essais aura lieu courant mars. Pour l’instant, on en a planifié trois avant le top départ au Portugal (Estoril, 2-4 mai, ndlr). Ce serait bien de rouler encore plus, histoire de démarrer avec un max’ de repères".

Pour cette année charnière, Gimbert Junior rempile au sein de l’écurie espagnole Promoracing. "Une structure familiale qui me convient bien. Raul Jara (le team manager) a épaulé des grands pilotes, notamment Dani Pedrosa, accompagné durant toute son ascension. Ensemble, nous voulons faire fructifier l’expérience acquise la saison dernière".

Sur sa feuille de route, l’ambassadeur de l’AMSL Fréjus a déjà surligné une échéance: la troisième, Magny-Cours (4-6 juillet). "Ça fait plaisir de voir une manche française inscrite au calendrier. Pour une fois, je ne courrai pas à l’extérieur! Ce circuit me plaît, il m’a déjà souri. J’espère faire briller les couleurs, donner du plaisir au public. Décrocher un bon résultat là-haut, c’est important pour moi".

L’essentiel se situe ailleurs. Face à une concurrence qu’il pressent "encore plus féroce", Johan Gimbert devra faire rimer performance avec constance d’un bout à l’autre. La quête du titre ne l’obsède pas. Quand on lui demande de fixer la cible en guise de conclusion, il cite deux mots-clés: progression et régularité. "L’objectif? Marquer des gros points partout. Monter sur le podium autant que possible. J’ai déjà montré que je suis capable de finir fort les courses. Le principal challenge, maintenant, c’est de figurer constamment aux avant-postes, dans le paquet de tête".

Attention au tournant!

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