En mai dernier, vers 14h30, boulevard François-Grosso à Nice, une dame de 91 ans a été victime d’un vol d’une extrême violence. Alors qu’elle rentrait chez elle en déambulateur, deux hommes âgés de 29 et 30 ans la suivaient discrètement.
Le plus jeune, Adam H., s’arrête devant le bâtiment pour faire le guet, tandis que son complice, Ayoub C., s’introduisait dans le hall derrière la victime. Les caméras de l’immeuble ont enregistré la scène, l’agresseur tente d’abord d’arracher le collier de la nonagénaire, qui parvient à résister malgré sa fragilité.
Mais l’homme s’acharne, si bien qu’elle se retrouve au sol. L’agresseur finit à califourchon sur elle avant de lui arracher son bijou, estimé à 1.000 euros. La victime est laissée au sol, le cou ensanglanté et couverte d’hématomes. Elle portera plainte.
De nouveaux faits le lendemain
Le duo ne s’arrête pas là, car dès le lendemain, ils commettent un nouveau vol avec violence, pour lequel ils écopent d’un an de prison. Rapidement interpellés pour ces faits, ils ont été placés en détention provisoire avant d’être jugés. Dans la fouille d’Adam H., les enquêteurs retrouvent non seulement le collier volé à la nonagénaire, mais aussi d’autres bijoux provenant probablement de précédents larcins.
Devant la présidente du tribunal, Isabelle Demarbaix-Joando, Adam H. explique sans détour ses motivations: "J’ai faim, donc je vole". Cette absence totale de remords, au-delà des faits, a probablement pesé lourd dans la décision. Il est condamné à 4 ans de prison et son complice à 3 ans. Tous deux se voient également infliger une interdiction définitive du territoire français.
Déjà une violente agression en mars
Si Adam H. écope d’une peine plus lourde, c’est aussi parce qu’il était jugé dans une autre affaire: l’agression d’un jeune de 17 ans, en mars 2025, au foyer de Sainte-Agnès, au-dessus de Menton, où il était hébergé, avant qu’un examen osseux ne révèle qu’il n’était en réalité pas mineur. Et loin de l’être.
Avec un autre complice, il s’était introduit de nuit dans la chambre d’un pensionnaire décrit comme "vulnérable et gentil" par les éducateurs. À l’aide d’un briquet et d’un déodorant, ils lui avaient brûlé la nuque et l’avant-bras, qualifiant cela de "jeu". Ils avaient ensuite menacé la victime de représailles si elle parlait. Son complice dans cette affaire a d’abord été placé dans un foyer à Valbonne avant de regagner la Tunisie.
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