Le prince Harry accusé de "harcèlement" par la patronne de l'ONG qu'il a cofondée à l'âge de 21 ans

Dans un entretien sans concession accordé dimanche à la chaîne Sky News, Sophie Chandauka s'en est directement prise au prince, l'accusant d'avoir tout fait pour lui faire quitter son poste au sein de l'organisation.

La rédaction (avec AFP) Publié le 30/03/2025 à 14:04, mis à jour le 30/03/2025 à 14:22

"Harcèlement" et "intimidation": le prince Harry est la cible de graves accusations lancées dimanche par la présidente d'une association caritative en Afrique qu'il a co-fondée et dont il a récemment pris ses distances, sur fond d'un conflit interne.

Le fils cadet du roi Charles III était jusqu'à cette semaine le parrain de l'ONG Sentebale, l'un des rares engagements caritatifs qu'il avait conservés après sa rupture explosive avec la monarchie britannique en 2020 et la perte de ses patronages royaux.

Mardi, il avait toutefois annoncé, "le cœur lourd", qu'il renonçait à cette fonction, sur fond d'un conflit interne entre les administrateurs et la présidente du conseil d'administration, Sophie Chandauka, qui a été nommée en 2023.

Dans un entretien sans concession accordé dimanche à la chaîne Sky News, Mme Chandauka s'en est directement prise au prince l'accusant d'avoir tout fait pour lui faire quitter son poste au sein l'organisation.

"Ce que le Prince Harry voulait faire, c'était m'éjecter et cela a duré des mois. Cela a duré des mois, sous forme d'intimidation, de harcèlement", a-t-elle affirmé, assurant "avoir des preuves à ce sujet".

La chaîne a tenté de joindre le prince, exilé en Californie avec son épouse Meghan et leurs deux enfants, sans succès.

Culture du "silence"

Selon Mme Chandauka, elle-même accusée de mauvaise gouvernance par une partie du conseil d'administration, il existait une culture du "silence" au sein de l'organisation, les membres du conseil d'administration hésitant à s'exprimer contre le duc de Sussex ou à simplement parler de sujets qui fâchent.

Comme celui de la perte de nombreux donateurs, dont M. Chandauka explique, documents à l'appui, qu'elle est liée au départ du prince du Royaume-Uni en 2020.

Elle est également revenue sur la décision du prince Harry d'amener une équipe de tournage de la plateforme Netflix - avec qui il a signé un contrat très juteux - à la collecte de fonds de l'organisation caritative l'année dernière, qui s'était tenue durant un match de polo.

Les images, qui ont ensuite fait le tour du monde, montraient une scène assez étrange entre la patronne de l'organisation et la duchesse de Sussex, Meghan, toutes deux voulant tenir le trophée sur scène.

Après cet événement, Harry "m'a demandé de faire une sorte de déclaration pour soutenir la duchesse", a assuré Sophie Chandauka. 

Un style de management "presque dictatorial"

L'ancien administrateur du conseil d'administration, Kelello Lerotholi, a toutefois déclaré à Sky News qu'il n'a jamais été témoin d'une telle demande de la part du prince Harry.

"Je peux dire honnêtement que lors des réunions auxquelles j'ai assisté, il n'y a jamais eu la moindre allusion à ce sujet", a-t-il déclaré.

Lynda Chalker, qui a été membre du conseil d'administration de l'organisation caritative africaine du prince Harry pendant près de 20 ans, a quant à elle dénoncé auprès du journal The Times le style "presque dictatorial" de Mme Chandauka.

Harry avait cofondé Sentebale lorsqu'il avait 21 ans, pour poursuivre le travail de sa défunte mère, la princesse Diana, très engagée dans la lutte contre le sida.

Sentebale œuvre notamment auprès des enfants et des jeunes rendus orphelins par l'épidémie de sida au Lesotho, petit pays pauvre et enclavé dans l'Afrique du Sud, et du Botswana.

Survivra-t-elle au scandale? Oui, tranche Mme Chandauka: "Si Sentebale existe, c'est grâce aux personnes qui, en Afrique, font ce travail chaque jour. Le prince Harry s'est rendu en Afrique pour la première fois en cinq ans l'année dernière parce que je le lui avais demandé. À votre avis, qui dirigeait les opérations pendant la pandémie ?"

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