Dans les factures suspectes de la SPL, il y a aussi une coquette note de restaurant. Une addition à plus de 30.000 euros. Pour un "séminaire" à Ajaccio qui n’aurait jamais eu lieu et que le Kos aurait d’ailleurs depuis remboursé à la société des Ports de Menton.
Le Kos, cette paillote située au bout de la route des Sanguinaires, Mathieu Messina en a été le co-actionnaire. Au côté de Christophe Ettori, l’ancien footballeur de l’AS Cannes et du Gazelec Ajaccio. Le frère, aussi, de "Mika" Ettori, membre présumé de la bande du Petit Bar, en cavale depuis qu’il a échappé, il y a près d’un an, à un coup de filet de la police dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’assassinat contre Guy Orsoni.
Un agent immobilier surnommé "Le rouquin"
Cette facture à 30.000 euros pourrait ainsi suffire à tisser un lien entre les deux rives de la Méditerranée: le milieu corse se cacherait-il derrière l’affaire Messina? Pur "fantasme", tranche sèchement l’intéressé qui affirme, à qui veut bien l’entendre, n’être "tenu par personne". Ni par ses "copains d’enfance" corses. Ni par ses dettes...
Pas même par cet investissement hasardeux qui, il y a quelques années, l’aurait conduit à s’associer à un autre insulaire, un agent immobilier surnommé "le rouquin" que l’on dit proche de l’une des figures historiques du nationalisme corse. Encore. Et qui aurait creusé un trou de 2,5 millions d’euros dans la trésorerie de Mathieu Messina. Une grosse ardoise dont il aurait lui aussi finalement obtenu remboursement, au début de l’été. Mais qui pourrait expliquer que l’ancien patron des Ports de Menton, coincé financièrement, ait été tenté de se servir directement dans la caisse de la SPL pour financer, si ce n’est ses accointances insulaires, tout au moins son propre train de vie.
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