La conductrice octogénaire qui avait mortellement fauché une fillette à vélo à La Rochelle jugée ce mardi 1er juillet

Une conductrice octogénaire qui avait percuté mortellement une fillette à vélo il y a un an à La Rochelle, tandis qu'elle circulait à contre-sens, comparaît mardi 1er juillet devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire aggravé.

La rédaction Publié le 29/06/2025 à 21:23, mis à jour le 29/06/2025 à 21:25
La prévenue est poursuivie pour homicide et blessures involontaires au volant d'un véhicule à moteur, et délit de fuite. Photo: AFP

Une conductrice octogénaire qui avait percuté mortellement une fillette à vélo il y a un an à La Rochelle, tandis qu'elle circulait à contre-sens, comparaît mardi devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire aggravé.

Le 5 juin 2024 en milieu de matinée, cette femme alors âgée de 83 ans circulait à contresens sur une avenue de la préfecture de Charente-Maritime où la vitesse était limitée à 30 km/h.

Après s'être "subitement déportée sur la gauche, sans raison apparente", comme l'avait indiqué le parquet à l'époque, elle avait percuté frontalement un groupe de douze enfants âgés de sept à onze ans, qui roulaient à vélo dans le cadre d'une sortie organisée par un centre de loisirs municipal.

Une fillette de dix ans avait succombé à ses blessures deux jours plus tard à l'hôpital. Six autres enfants avaient été blessés dans l'accident.

L'octogénaire avait continué sa route sans freiner, avant qu'un témoin ne l'aide à s'arrêter. Contrôlée négativement à l'alcool et aux stupéfiants, elle avait déclaré aux enquêteurs avoir fait un malaise et ne pas avoir vu les jeunes cyclistes.

Casqués et dotés de gilets réfléchissants, ils étaient encadrés par deux animateurs et "avaient l'habitude de se déplacer à vélo", avait indiqué la mairie de La Rochelle à l'époque. La prévenue est poursuivie pour homicide et blessures involontaires au volant d'un véhicule à moteur, et délit de fuite.

"Cette dame a pu décrire des malaises semblables quelques mois avant l'accident"

"Une question juridique va se poser pendant ce procès, et pas des moindres: celle de la responsabilité de la conductrice", explique à une correspondante de l'AFP Me Vincent Julé-Parade, l'avocat de la famille de la fillette décédée.

"Cette dame a pu décrire des malaises semblables quelques mois avant l'accident. N'était-ce pas prévisible, pour elle, de refaire ce type de malaises? Était-il imprudent de prendre le volant en ayant connaissance de ces éléments?", s'interroge le conseil. Celui de la mise en cause, Me Vincent Berthault, n'a pas souhaité s'exprimer avant le procès.

Une proposition de loi pour le délit "homicide routier" au Sénat 

Mardi, jour de l'audience, une proposition de loi visant à introduire dans le code pénal une nouvelle qualification d'"homicide routier" sera examinée en deuxième lecture au Sénat après avoir été votée à l'Assemblée nationale.

Ce délit découlerait de circonstances aggravantes comme une vitesse excessive, la consommation de drogue, le défaut de permis, l'usage du téléphone au volant, un refus d'obtempérer ou un délit de fuite, retenu ici contre l'octogénaire.

Camille Paineau, la mère de la victime, s'est engagée au sein du collectif "Sauver des vies c'est permis" et milite pour faire voter une autre proposition de loi visant à imposer des visites médicales d'aptitude à la conduite, qui n'est pas encore à l'étude au Parlement.

"Moi, aujourd'hui, la seule chose que j'attends du procès, c'est qu'il puisse faire prendre conscience à la société que cette loi, elle doit être votée et être effective. Après, à titre personnel, je dirais que tout a été joué le jour de cet accident. Peine ou pas peine, vu l'âge de la conductrice, il n'y a pas grand-chose à changer", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP.

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