À peine sorti de 13 heures de garde à vue, ce lundi à 21h30, Christian Estrosi a répondu aux sollicitations de Nice-Matin.
Dans une interview à chaud, le maire de Nice s’en prend à son opposition qu’il estime responsable de ses démêlés judiciaires. Trois opposants du groupe Écologiste avaient en effet effectué un signalement dénonçant au parquet le versement par la commune de subventions à l’édition 2023 du Nice Climate Summit à laquelle son épouse, la chroniqueuse Laura Tenoudji, devait animer trois tables rondes.
"Ces élus n’ont aucun scrupule, assène le maire de Nice. Ils n’hésitent pas à s’en prendre à ma famille, à mon épouse journaliste, qui est suspectée de tout parce que je fais de la politique. Je rappelle que depuis 2008, Nice ne cesse de rayonner, de monter en puissance, en accueillant les plus grands événements de France, d’Europe et de la planète entière, dont un certain nombre organisé par le groupe France Télévisions, la chaîne publique de notre pays, comme la fête de la musique 2015, 2018 et 2019. Sans oublier que nous avons été ville nationale du Téléthon. Et enfin l’Eurovision Junior en 2023, ou encore le plateau de France Télévisions animé par Hugo Clément et Léa Salamé au soir du sommet de l’océan à Nice."
"Aucun manquement, aucune faute, rien..."
"Aujourd’hui, s’en prendre à mon épouse, plus qu’à moi encore, simplement parce qu’elle est journaliste, contractuelle, salariée de France Télévisions depuis plus de 20 ans, et que je suis le maire porteur de ces événements avec la chaîne publique de notre pays, c’est tout simplement s’en prendre, au-delà de mon épouse, à Nice et au Niçois", dénonce Christian Estrosi qui affirme être "serein". "Car les faits parlent d’eux-mêmes", assure-t-il. "Aucun manquement, aucune faute, rien qui ne puisse entacher notre engagement pour Nice."
"Nous avons toujours agi dans l’intérêt de notre ville et des Niçois, et leur seul intérêt général, jamais pour mes intérêts personnels ou ceux de ma famille", promet l’élu Niçois qui au passage entend témoigner aux membres de son administration qui ont été également placés en garde à vue ce lundi "toute [son] respect et [son] admiration" car "sans eux nous n’aurions pas pu organiser des événements de cette qualité".
Christian Estrosi assure qu’au terme de ces 13 heures de garde à vue sa "détermination est intacte". "Depuis toujours, je me bats pour Nice et rien ne m’arrêtera." L’édile s’adresse directement à ses administrés: "Je suis votre maire. Je continuerai à être à vos côtés sur le terrain chaque jour, dès demain matin, jour de mes 70 ans, pour assurer votre sécurité, améliorer votre qualité de vie et construire l’avenir de notre ville. Ces attaques me renforcent. Elles prouvent que notre action dérange ceux qui préfèrent la polémique à l’intérêt général. Avec vous, je reste plus que jamais mobilisé pour Nice."
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