Les conseils d'un pépiniériste pour lutter contre le gel au cœur de l’hiver

C’est le moment de mettre à l’abri les végétaux les plus exposés aux coups de froid et au vent. Les conseils de Jérôme, pépiniériste à La Londe.

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N. BRUN (nbrun@nicematin.fr) Publié le 04/01/2022 à 15:17, mis à jour le 04/01/2022 à 15:17

Voici venu le temps des frimas. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, gel et neige ne sont pas les ennemis des jardins. Ils accélèrent notamment la décomposition des feuilles mortes, apportant un regain de fertilité au printemps. Un hiver bien marqué débarrasse des parasites et des ravageurs, alors qu’un hiver doux les fait proliférer.

Voiles d’hivernage

À Jardiland La Londe, Jérôme nous délivre quelques conseils pour protéger les plantes et les arbustes les plus exposés au vent et au froid, les plantes exotiques et les plantes achetées en cours d’année qui ont besoin d’un temps d’acclimatation.

Pour ce faire, le voile d’hivernage constitue une bonne parade. "On peut se procurer des voiles d’hivernage à découper – en 2 x 5mètres ou 2 x 10mètres, ou en capuchons déjà tout prêts que vous posez. Il y a différents grammages: de 15 grammes par mètre carré, à 30, 60 ou 90 grammes. Plus le grammage est léger, moins il résistera au froid. 30 grammes, c’est le bon compromis pour notre région. On ne va pas avoir ici de gros coups de froid qui durent, c’est ce qui est dangereux pour une plante. Mais en petits pics: en une nuit, la température peut descendre à moins deux, moins trois. Cela peut abîmer une plante. On le met aussi, surtout en cette période, quand on a un grand coup d’humidité, une pluie ou une rosée importante. Si le mistral passe dessus, les branches brûlent à cause du froid."

L’installation est facile. "Pour les poser, je conseille plutôt une agrafeuse pour les voiles à découper, et du raphia parce que c’est naturel et costaud.

Les protections peuvent être maintenues jusqu’à la fin des gelées. "On peut les laisser jusqu’à mi-mars, fin mars, les voiles laissent passer les UV et la plante continue à se développer normalement. Pas de risque que, par exemple sur un agrume, des fruits puissent tomber", précise le pépiniériste.

Évitez aussi de chapeauter vos plantes avec des sacs en plastique qui créent de la condensation, fatale en cas de gel.

Paillis

Les jardiniers le savent bien: été comme hiver, les sols ne doivent pas être laissés à nu. Mis en place au milieu de l’automne, un épais paillis constitué de bois sains passés au broyeur, de végétaux ou de feuilles mortes, s’avère une bonne parade et un fertilisant.

Mais attention: si vous avez trop attendu, installer un paillis sur un sol gelé emprisonnera le froid sur la terre, et sera contraire à l’effet recherché.

Jute et laine

Mieux vaut se tourner vers d’autres solutions. "Nous avons des disques en jute de chanvre et même en laine de mouton. Il faut passer le pied dans le disque et le fixer au sol, par exemple avec des cavaliers ou des sardines. C’est tout bête, mais ça va protéger la plante, c’est perméable mais ça ne va pas retenir l’eau. C’est préférable au paillage traditionnel qui peut créer une croûte rigide, ce qui peut être bien mais, souvent, il s’imbibe d’eau et s’il y a un coup de froid: ça va geler le sol et les racines."

Évitez enfin l’arrosage par temps froid et en période de gel. "Et plutôt un arrosage en milieu de matinée qu’un arrosage trop tôt le matin ou trop tard en fin d’après-midi", précise Jérôme.

Attendre le printemps

Enfin, une plante gelée n’est pas obligatoirement morte. Ne l’arrachez pas et attendez le printemps pour voir si elle repart. Certaines plantes résistent au froid et au gel. Au potager, c’est par exemple le cas du chou-fleur, des choux de Bruxelles ou des panais, qui seraient même meilleurs après avoir subi une gelée, en produisant du sucre lorsque les températures baissent.


Jardiland, La Pascalinette, route départementale 559, à La Londe-les-Maures. Rens. 04.94.00.41.00.

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