Pour les Varois, la saison commence fort. Après un tour de qualification de Ligue européenne passé avec brio et un succès en Starligue à Cesson-Rennes mardi (30-34), une belle affiche attend les Varois dès cette deuxième journée. Pas n’importe laquelle puisqu’ils reçoivent le Paris Saint-Germain, 11 fois champion de France. Un ogre que le Saint-Raphaël Var handball n’a plus battu depuis le 12 mai 2019.
Le PSG encore en rodage
Cette entame peut-elle être une fenêtre propice alors que les formations ne tournent pas encore à plein régime? "C’est un début de saison où ils ont eu beaucoup de changements. On sent que ce n’est pas fluide, analyse le gardien Alexandre Demaille. J’espère qu’ils ne vont pas se réveiller contre nous."
Pour le moment, le PSG n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. S’il a facilement battu Caen (31-43), formation de Proligue, pour ses débuts en Coupe de France, et disposé de Dunkerque à Coubertin (32-28), les tenants du titre sont tombés à deux reprises depuis le début de la saison. Tout d’abord, lors du Trophée des champions contre Montpellier. Puis mercredi lors de la première journée de Ligue des champions contre les Allemands de Magdebourg (31-37).
"Ils ont perdu contre ce qui se fait de mieux aujourd’hui", tempère Benjamin Braux.
Un effectif pléthorique mais vulnérable
Avec son budget dépassant les 17 millions d’euros, Paris joue sur tous les tableaux grâce à son régiment d’internationaux. "Je n’ai pas l’argent pour me payer des Ferrari alors je ne regarde pas les Ferrari. Je n’ai pas envie que l’on se compare, réfute l’entraîneur varois. On essaye de développer nos qualités en cachant nos points faibles. On a toujours des stratégies de prêtes."
Avec un effectif de galactiques, le PSG pourrait se permettre de composer sans certains joueurs. Or, la malchance s’est abattue sur plusieurs cadres. A commencer par l’arrière danois Jacob Holm (tendon d’Achille) en mai dernier. Le club a réussi à enrôler le Raphaëlois Noah Gaudin à l’intersaison, en provenance de Skjern (Danemark), pour remédier à son absence. Puis le sort s’est à nouveau acharné sur les Parisiens lors de leur tournée de présaison au Japon. L’ailier gauche suédois Emil Mellegard s’est fait les croisés. Une blessure qui les a contraints à bricoler, avant l’arrivée du Norvégien Sindre Heldal comme joker médical, ce lundi.
Les Raphaëlois sont déjà dans le rythme
Sur leurs trois premiers matchs de la saison, les Varois ont réalisé un sans-faute. "Le fait de jouer deux fois par semaine nous a fait prendre le rythme, analyse Demaille. La dynamique est tout de suite là, comme lors de la première mi-temps à Cesson."
Sans star, Saint-Raphaël jouera la carte du collectif. "Dès que l’on a notre esprit de groupe, les sept sur le terrain et le banc ensemble... Cette énergie te prend et écrase tout. Avec ça, on peut battre tout le monde, lance le portier. Le plus longtemps on aura cet esprit, le plus on mettra les chances de notre côté."
Quinten Colman, patron de la défense, se veut rassurant malgré la trentaine de buts encaissés par match (31,3 en moyenne): "On prend encore beaucoup de buts parce que l’on joue vite. C’est encore un peu élevé mais les systèmes fonctionnent bien. Une des clés sera de limiter les pertes de balles et les fautes techniques. Ne pas leur donner des buts faciles. Il y a moyen de faire quelque chose. On devra être tous à un niveau élevé."
Une victoire contre l’un des cadors pourrait être la preuve que Saint-Raphaël a franchi un cap.
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