La mobilisation s'annonce massive. À l'appel de plusieurs syndicats tous secteurs confondus, des milliers de personnes sont attendus dans les rues, ce jeudi 18 septembre.
Si les autorités s'attendent à une mobilisation massive, elles s'attendent également à la présence de plusieurs centaines de manifestants radicaux dans les cortèges des grandes villes, ont rapporté lundi des sources proches du dossier à l'AFP.
Pour cette journée de mobilisation, les services de renseignement évoquent une "menace hybride", c'est-à-dire des actions coups de poing dès la veille au soir ou tôt le matin, une partie syndicale constituée des cortèges classiques et une séquence "plus politique" emmenée par des "militants de La France insoumise" notamment.
80.000 policiers et gendarmes sur le pont
Ce lundi 15 septembre, Bruno Retailleau présidait une réunion de travail en prévision de cette journée d'action à laquelle les préfets ont participé ainsi que les responsables de forces de l'ordre.
Le dispositif de sécurité sera du même ordre que celui mis en place le 10 septembre, soit environ 80.000 policiers et gendarmes accompagnés du déploiement des engins blindés Centaure de la gendarmerie et de canons à eau, selon des participants à cette réunion interrogés par l'AFP.
Lundi, quarante cortèges ont déjà été déclarés et d'autres devraient l'être d'ici à jeudi. Les services estiment que la participation sera nettement plus élevée que le 10 septembre et pourrait atteindre plus de 400.000 personnes, contre 200.000 recensées par le ministère de l'Intérieur mercredi dernier.
A Paris, les estimations vont de "30.000 à 60.000 personnes", "100.000" dans le grand Ouest. Les points d'attention pour les forces de l'ordre restent comme mercredi, outre Paris, les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux.
Entre 150 et 300 éléments radicaux attendus
"Entre 150 et 300" éléments radicaux du type Black Block" pourraient être présents dans les manifestations dans les grandes villes, selon les services qui envisagent en outre des actions coups de poing à l'appel du mouvement "Bloquons tout".
Au regard des premiers éléments recueillis, les perturbations dans les transports en commun pourraient être plus fortes que mercredi dernier, selon un participant.
Les services ont relevé également une "montée en tension des discours" dont certains avec "une tonalité insurrectionnelle", ce qui leur fait craindre des débordements.
Dans la capitale, comme lors de chaque journée d'action d'ampleur, les lieux emblématiques du pouvoir tels que l'Elysée, Matignon, l'Assemblée nationale ou le Sénat feront l'objet d'une protection renforcée.
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