Le procès démarre dans quelques jours... Cédric Jubillar, bientôt jugé pour le meurtre de son épouse, a été entendu jeudi 11 septembre pour avoir téléphoné à une ex-petite amie devant témoigner contre lui lors du procès qui débute le 22 septembre, selon le parquet de Toulouse.
"Il a été entendu dans le cadre d'une audition libre. On va faire des vérifications, et au vu des éléments recueillis, on décidera soit de poursuites si les infractions sont caractérisées, soit d'un classement", a déclaré à l'AFP le vice-procureur de Toulouse, Frédéric Cousin.
Des enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie se sont rendus pour l'audition à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), où le peintre-plaquiste de 38 ans est détenu à l'isolement depuis juin 2021, date de sa mise en examen, six mois après la disparition de son épouse dans le Tarn.
"On fait le nécessaire pour trancher rapidement. On ne veut pas que ça perturbe le procès", a souligné le magistrat du parquet, assurant qu'une décision serait prise au plus tard la semaine prochaine.
Elle a porté plainte
Les appels ciblés par l'enquête ont été passés depuis le centre pénitentiaire de Seysses par Cédric Jubillar à son ex-compagne, une femme de 31 ans avec qui il a entretenu durant quelques mois une relation pendant son incarcération, qui a porté plainte.
Elle est citée comme témoin devant la cour d'assises du Tarn, après avoir rapporté aux enquêteurs que Cédric Jubillar lui avait avoué lors d'un parloir fin juillet avoir tué sa femme.
Dimanche, le parquet de Toulouse avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "subornation de témoin et appels malveillants réitérés".
Selon l'avocat de la jeune femme, qui n'a pas répondu lorsqu'elle a reçu les appels, Cédric Jubillar lui a laissé un message qui ne traduisait pas l'envie "d'avoir une conversation cordiale, mais plutôt une personne qui veut intimider, et dans le cas d'espèce menacer", affirme Me Joaquinito Maria Alogo de Obono.
Cédric Jubillar a toujours nié toute implication dans la disparition à Cagnac-les-Mines (Tarn) de Delphine, sa femme infirmière, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Son procès doit s'ouvrir le 22 septembre pour quatre semaines devant la cour d'assises du Tarn.
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