Ce que l'on sait de l'accident de ce week-end qui a fait une deuxième victime à Monaco

Ce mercredi matin, trois jours après l’accident routier impliquant cinq étudiants de l’IUM, le parquet général confirme à Monaco-Matin un second décès. Une information judiciaire a été ouverte "des chefs d'homicides involontaires aggravés et blessures involontaires aggravés".

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Thibaut Parat Publié le 21/12/2023 à 07:11, mis à jour le 21/12/2023 à 10:42
Sur le lieu de l’accident, près du tunnel Millenium, des fleurs, une bougie et un mot ont été déposés en mémoire des victimes. Photo Dylan Meiffret

À la sortie du tunnel Millenium, aux portes Ouest de la Principauté, des fleurs, une bougie et un mot d’hommage ont été déposés au pied d’un muret portant encore les stigmates du funeste accident routier survenu ce dimanche vers 4h30 du matin. Malgré l’intervention rapide des secours - une trentaine de sapeurs-pompiers monégasques, les SMUR de Monaco et Menton -, une jeune femme de 19 ans, originaire du Kazakhstan, était décédée sur les lieux.

Sollicité ce mercredi midi par Monaco-Matin, le parquet général de Monaco annonce qu’une autre des quatre passagères de l’Audi RS4, originaire d’Azerbaïdjan et âgée de 20 ans, a succombé à ses blessures ce mercredi matin à l’hôpital Pasteur de Nice.

Une information judiciaire ouverte

Une information judiciaire avait été ouverte la veille (mardi) et le juge d’instruction se trouve, désormais, saisi "des chefs d’homicides involontaires aggravés et blessures involontaires aggravées".

Prudent lors de sa première communication officielle sur les circonstances de l’accident, le Parquet général confirme que le conducteur de ce puissant véhicule, un Finlandais de 22 ans, était bien alcoolisé au moment des faits mais n’aurait pas consommé de drogues lors de leur soirée en boîte de nuit. Le résultat des analyses toxicologiques a pu le démontrer.

L’exploitation de la vidéosurveillance et d’une vidéo prise à l’intérieur de l’habitacle a, quant à elle, permis de démontrer que le conducteur roulait à une vitesse excessive en direction de Cap-d’Ail, avant un impact contre le muret si puissant que l’avant de la voiture était méconnaissable.

Hospitalisé à l’hôpital Pasteur à Nice, il n’a, pour l’heure, toujours pas été entendu par les enquêteurs. Des expertises techniques et médicales doivent encore être menées.

Tous étudiants à l’IUM

Les cinq passagers, un homme et quatre jeunes femmes donc, étaient tous étudiants à l’International University of Monaco, tous issus du programme bachelor.

Ils ne résidaient pas en Principauté mais dans les communes limitrophes. Les deux passagères survivantes de ce crash routier (une Américaine et une Italienne), transportées à l’Hôpital Pasteur de Nice et au Centre hospitalier Princesse-Grace, sont semble-t-il, tirées d’affaire. Traumatisées par ce funeste événement, elles n’avaient pas été, non plus, entendues par la police monégasque.

Toutes les festivités annulées à l’université

L’onde de choc s’est propagée jusqu’à la place des Bougainvilliers, localisation de l’International University of Monaco, où plus de 900 jeunes de diverses nationalités étudient. Toutes les festivités prévues avant les vacances scolaires, dont la soirée de Noël au Twiga organisée par l’association des étudiants, ont été annulées. "Personne n’a le cœur à ça en ce moment", confie Jean-Philippe Muller, directeur général de l’IUM qui confirme également, à Monaco-Matin, la mise en place d’une écoute psychologique renforcée auprès des élèves qui en ressentiraient le besoin.

Plus de 900 étudiants évoluent entre les murs de l’International University of Monaco. Photo Jean-François Ottonello.

"Une pensée pour les étudiants et les familles"

Le 9 décembre au Grimaldi Forum, l’International University of Monaco diplômait 300 étudiants devant un parterre de 1.200 invités installés dans les travées de la salle des Princes. Un moment de fête et d’insouciance, à des années-lumière de l’indicible tristesse qui habite désormais l’ensemble de la communauté évoluant entre les murs de la business school: étudiants, professeurs, collaborateurs et direction. "C’est une période douloureuse, un profond bouleversement, d’autant plus avant les fêtes. On a une pensée pour les étudiants gravement touchés, pour les familles gravement concernées. On n’a pas de nouvelles sur toutes les situations alors on est plus dans le temps de l’attente que de la communication, confie Jean-Philippe Muller, directeur général de l’IUM. Ce qui nous importe en ce moment, c’est d’avoir de bonnes nouvelles et que les étudiants aillent bien. C’est psychologiquement difficile alors on fait attention à eux, on est attentif à leur mal-être."

Des écoutes psychologiques ont été mises en place pour tous ceux qui en éprouveraient le besoin, soit avec des psychologues du Centre hospitalier Princesse-Grace, soit par téléphone en langues anglaise ou française. "On se tient également à la disposition des familles concernées qui souhaiteraient passer à l’université, en toute confidentialité", explique Jean-Philippe Muller qui en a déjà rencontré ces dernières heures.

Naturellement, décision a été prise d’annuler toutes les festivités précédant les vacances de fin d’année, comme les pots ou les déjeuners d’équipe. "Les associations d’étudiants ont également annulé de leur propre chef leur soirée de Noël. Personne n’a le cœur à ça en ce moment."

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