Les férus d'art contemporain doivent grincer des dents, et ses parents ont du blêmir... Un chef d'oeuvre du peinte américain Mark Rothko exposé au musée Boijmans de Rotterdam a été endommagé par un enfant, "dans un moment d'inattention", rapporte le journal Algemeen Dagblad.
C'est en visitant le dépôt du musée Boijmans que l'enfant l'aurait "griffé" par mégarde, rapporte le musée via son porte-parole. Le Dépôt Boijmans Van Beuningen, une gigantesque construction en forme de bol et recouvert de miroirs, abrite quelque 160.000 œuvres d'art, que les visiteurs peuvent admirer dans leur ensemble.
Une restauration complexe
Ce dernier a indiqué à la BBC que les dégâts, bien que "superficiels" allaient nécessiter une restauration de l'œuvre. "De petites rayures sont visibles sur la couche de peinture non vernie dans la partie inférieure du tableau".
Et cette restauration s'avère plus que complexe, selon certains spécialistes. En effet, les pigments ainsi que les résines et autres colles utilisés par le peintre sont particulièrement difficiles à reproduire.
Cette œuvre, non vernie, est particulièrement "sensibles aux dommages", rapporte également à la BBC Sophie McAloone, responsable de la conservation à la Fine Art Restoration Company.
Cette œuvre intitulée Gris, Orange sur marron n°8 de Mark Rothko est l'une des œuvres les plus appréciées de ce musée mais aussi l'une des plus chères. On estime en effet que ce tableau pourrait être vendu entre 40 et 50 millions d'euros. Au cours de l'été 2024, une exposition sur l'œuvre de William Turner avaient été prêtées par la Tate Modern au Grimaldi Forum à Monaco. Un tableau de Mark Rothko figurait dans l'exposition.
Des dégradations rares mais toujours spectaculaires
La dégradation d'œuvres d'art est rare mais demeure toujours une certaine émotion. En 2012, à la Tate Modern de Londres, une toile de l'Américain Mark Rothko avait été vandalisée à la peinture noire par un artiste polonais d'origine russe qui revendiquait la paternité du graffiti inscrit dans un coin de l'œuvre. On se souvient aussi qu'en 2009, une visiteuse russe avait par exemple jeté une tasse de thé en direction de La Joconde de Leonard de Vinci. Fort heureusement, la vitre blindée avait protégé le tableau.
En 2013, une jeune femme inscrit au feutre "AE911", sur le tableau d'Eugène Delacroix "La liberté guidant le peuple" exposé au Louvre-Lens. L'inscription faisait référence aux thèses conspirationnistes liées aux attentats du 11 septembre. L'auteure justifie son geste par sa volonté d'"élever le niveau de conscience du peuple". Elle écope de huit mois de prison avec sursis.
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