"Un insatiable chasseur égocentrique": le "violeur de Tinder" de nouveau devant la justice dès ce mardi

De 2014 à 2016, cet ex-photographe est soupçonné d'avoir attiré des femmes sous le prétexte de séances photos puis de les avoir droguées et violées. Déjà condamné en première instance à 18 ans de réclusion, il encourt la peine maximale. Son procès en appel s'ouvre ce mardi 16 septembre à Créteil, en Ile-de-France.

AFP Publié le 16/09/2025 à 09:00, mis à jour le 16/09/2025 à 09:00
L'homme est soupçonné d'avoir attiré ses victimes notamment via l'application de rencontres Tinder. Photo DR

Le procès en appel de celui que les médias ont surnommé le "violeur de Tinder", Salim Berrada, s'ouvre ce mardi 16 septembre à Créteil, un an et demi après sa condamnation à 18 ans de réclusion pour avoir violé ou agressé sexuellement 15 femmes rencontrées en ligne.

Tout au long de son premier procès, en mars 2024 à Paris, Salim Berrada avait clamé son innocence, arguant que les relations avec ces femmes étaient consenties, ou n'avaient pas existé.

Au terme de deux semaines d'audience, où le consentement avait été au cœur des débats, la cour criminelle de Paris avait reconnu coupable cet ex-photographe marocain d'aujourd'hui 40 ans de 12 viols et trois agressions sexuelles.

Pour deux autres plaignantes, elle l'avait acquitté, considérant que les preuves manquaient et que "le doute" devait lui bénéficier. Ces 17 femmes se sont de nouveau constituées parties civiles.

En première instance, l'accusé s'était vu infliger une peine de 18 ans de réclusion criminelle, assortie d'une obligation de quitter le territoire. Il avait aussitôt interjeté appel.

Les faits dénoncés s'étalent de 2014 à 2016.

L'homme proposait des séances photos 

Agées à l'époque d'une petite vingtaine d'années pour la plupart, les plaignantes livrent des récits similaires de leur rencontre avec Salim Berrada, qui les avait attirées dans son studio via des messages sur des réseaux sociaux ou sites de rencontres, proposant des séances photos.

Une fois à son domicile, elles se voient offrir de l'alcool, que beaucoup n'osent pas refuser. Toutes décrivent alors une ivresse anormale et rapide. Vient ensuite l'état second, l'impression d'avoir été droguées. Certaines vomissent, d'autres tombent.

Toutes racontent le changement de comportement du photographe. Il les plaque, les maintient aux poignets alors qu'elles répètent qu'elles ne veulent pas, puis les viole.

En mars 2024, le président de la cour criminelle de Paris, Thierry Fusina, avait souligné le "caractère particulièrement organisé", le "mode opératoire éprouvé" et le "caractère sériel de ces crimes et délits", jugé "particulièrement inquiétant".

L'avocat général, qui avait requis une peine de 19 ans de réclusion, avait fustigé un "insatiable chasseur égocentrique", qui "ne reconnaît rien".

La défense avait pour sa part longuement prié la cour d'au moins "douter" de sa culpabilité.

"J'aimerais juste dire que ce monstre (...) ce n'est pas moi", avait murmuré Salim Berrada, avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Le verdict de son procès en appel est attendu le 2 ou le 3 octobre. Il encourt la peine maximale de 20 ans de réclusion.

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