SNCF, aéroports, écoles, sécurité... La mobilisation nationale du 18 septembre s'annonce très suivie, on fait le point

Ce jeudi 18 septembre, c'est une "journée noire" qui s'annonce en France. CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires ont tous appelés pour la première fois depuis le 6 juin 2023, à se mobiliser. Santé, Education, aérien ou encore SNCF, la mobilisation s'annonce importante partout en France.

Amandine Rebourg Publié le 16/09/2025 à 10:55, mis à jour le 16/09/2025 à 11:00
Le 10 septembre dernier à Paris. Cette fois, les autorités s'attendent à une mobilisation bien plus importante. Photo: AFP

Les syndicats annoncent une très forte mobilisation, ce jeudi 18 septembre mais sera-t-elle suivie dans les rues du pays? C'est toute la question. A l'instar de la CGT, les syndicats appellent à se mobiliser et à manifester pour contester des mesures budgétaires "brutales" annoncées cet été et que Sébastien Lecornu, nouveau premier ministre n'a pas encore balayées. 

Depuis vendredi, il reçoit les syndicats représentatifs, à l'exception de Frédéric Souillot (FO) qui souhaite le rencontrer après le 18. Mais ces derniers maintiennent leur appel à la mobilisation du 18, espérant peser de tout leur poids sur les futures orientations budgétaires.

CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis jeudi dans la rue, pour la première fois depuis le 6 juin 2023 - date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites. Même la CFDT, pourtant peu rompue aux cortèges syndicaux, maintient sa participation: vendredi, Marylise Léon avait réaffirmé que son syndicat était "plus que jamais motivé pour aller dans la rue", à l'issue de son entrevue avec Sébastien Lecornu. Alors à quoi s'attendre ce jeudi? On fait le point, dans les différents secteurs. 

Quelle mobilisation attendue en France? 

Les syndicats ne sont pas inquiets et en sont certains: "nous avons d'excellents retour côté syndical", a indiqué Frédéric Souillot de FO. La CFTC elle, table sur "un million de personnes avec nous". 

Lundi, quarante cortèges ont déjà été déclarés et d'autres devraient l'être d'ici à jeudi. Les services estiment que la participation sera nettement plus élevée que le 10 septembre et pourrait atteindre plus de 400.000 personnes, contre 200.000 recensées par le ministère de l'Intérieur mercredi dernier.

Dans les transports  

Il sera très probablement difficile de se déplacer en transports en commun, ce jeudi 18 septembre. Les quatre principaux syndicats de la RATP - CGT, FO, Unsa Mobilité et CFE-CGC - ont appelé à la grève.

Côté SNCF, la CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe, a appelé à "participer massivement" à la grève. Philippe Tabarot, ministre des Transports a estimé que la mobilisation "pourrait être plus forte le 18 que le 10". Des perturbations sont attendues en Île de France, et sur les lignes TER mais l'incertitude règle concernant les TGV. Quoiqu'il en soit, nous devrions y voir plus clair ce mardi 16 septembre dès 17h. La société ferroviaire devrait annoncer ses prévisions de trafic dans l'après-midi. 

Et si pensiez pouvoir faire appel à des VTC, sachez que cela pourra être difficile: FO a appelé les chauffeurs à se déconnecter des plateformes (Bolt, Uber...)

Le secteur aérien mobilisé

Si les contrôleurs aériens ont annoncé un mouvement pour début octobre, il pourrait y avoir des vols annulés. Reste à savoir quelle en sera l'ampleur. Chez Air France, la CGT, FO et la CFDT ont appelé à rejoindre le mouvement. La direction générale de l'aviation civile devrait, d'ici quelques heures, communiquer sur le plan de transports mais les projections indiquent une très forte mobilisation du secteur aérien, avec des annulations nombreuses. 

Dans le secteur de l'Education

Dans ce secteur, la mobilisation s'annonce massive. En effet, l'ensemble des syndicats d'enseignants a appelé à rejoindre le mouvement de grève et ses personnels à se mobiliser. Si dans l'enseignement du 1er degré les enseignants sont tenus de se déclarer à l'avance, pour le secondaire, la mobilisation sera plus difficile à prévoir. 

La santé appelée à débrayer 

Autre secteur touché par ce mouvement, celui de la santé et plus particulièrement les professions de santé libérales. Les pharmaciens sont appelés à baisser le rideau et le mouvement s'annonce très suivi. Les kinésithérapeutes sont également appelés à laisser leur cabinet fermé. 

Quid de la fonction publique? 

Là encore, difficile de mesurer à priori l'ampleur de la mobilisation mais les fédérations CGT, CFDT et FO de la Fonction publique appellent les fonctionnaires à participer au mouvement. Il se pourrait donc que le secteur fonctionne au ralenti, ce jeudi. 

Le secteur de l'énergie appelé à manifester

L'intersyndicale du secteur appelle à la mobilisation du 18 septembre "pour s’opposer à un projet de budget jugé brutal et injuste". La CGT appelle déjà depuis le 2 septembre les électriciens et gaziers à une grève reconductible.

Quel dispositif de sécurité en France? 

De leur côté, les autorités s'attendent à une mobilisation plus importante que le 10 septembre et craignent la présence de plusieurs centaines de manifestants radicaux dans des cortèges. Une cellule de crise sera ouverte dès mardi au ministère de l'Intérieur.

Le dispositif de sécurité sera du même ordre que celui mis en place la semaine dernière, soit environ 80.000 policiers et gendarmes accompagnés du déploiement des engins blindés Centaure de la gendarmerie et de canons à eau, selon des participants à cette réunion interrogés par l'AFP. A Paris, les estimations vont de "30.000 à 60.000 personnes", "100.000" dans le grand Ouest.

Les points d'attention pour les forces de l'ordre restent comme mercredi, outre Paris, les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier et Bordeaux. "Entre 150 et 300" éléments radicaux du type Black Block" pourraient être présents dans les manifestations dans les grandes villes, selon les services. 

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