Ils étaient retenus dans des camps de prisonniers jihadistes: trois femmes et dix enfants rapatriés ce mardi en France depuis la Syrie

Ce mardi 16 septembre, au petit matin, trois femmes françaises et dix enfants ont été rapatriés de Syrie vers la France depuis des camps de prisonniers jihadistes, a annoncé le parquet antiterroriste. Deux femmes ont été placées en garde à vue et les mineurs pris en charge par la justice, dans un contexte toujours sensible autour de ces retours.

AFP Publié le 16/09/2025 à 09:30, mis à jour le 16/09/2025 à 09:30
Les femmes et les enfants rapatriés depuis la Syrie étaient détenus dans des camps de prisonniers jihadistes. Photo AFP

Trois femmes âgées de 18 à 34 ans et dix enfants ont été rapatriés tôt ce mardi 16 septembre sur le territoire français depuis les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans un communiqué.

Parmi les femmes majeures, "deux ont été placées en garde à vue, sur commission rogatoire du juge d'instruction", d'après le parquet antiterroriste.

"Une autre femme, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, sera présentée à un juge d'instruction dans la journée" en vue d'une possible mise en examen, a précisé le Pnat.

"Les mineurs sont pris en charge dans le cadre de procédures d'assistance éducative sous la responsabilité du parquet près le tribunal judiciaire de Versailles", a-t-il ajouté.

Le Pnat "assurera le suivi centralisé des mineurs concernés, en lien avec les parquets territoriaux", a-t-il rappelé.

Quelques 120 enfants et une cinquantaine de femmes françaises encore retenus

"La France remercie les autorités syriennes de transition ainsi que l'administration locale du Nord-Est syrien qui a rendu possible cette opération", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. 

En juin, quelque 120 enfants et une cinquantaine de femmes françaises étaient encore retenus dans ces camps syriens, selon le Collectif des Familles unies, qui rassemble leurs proches.

Après ce rapatriement nocturne, ce collectif a rediffusé sur X ce mardi matin son message habituel dénonçant la détention sur place d'enfants "coupables de rien" dans "des conditions indignes".

Ces retours restent une question sensible en France, dix ans après la vague d'attentats jihadistes sur son sol.

La France condamnée à plusieurs reprises pour son inaction

La France a procédé à plusieurs opérations de rapatriement qui ont cessé à l'été 2023 malgré les condamnations internationales dont celle de la Cour européenne des droits de l'Homme en 2022.

Paris refuse depuis de se rendre sur place, au motif de la dangerosité des opérations.

En février 2025, l'administration kurde a annoncé, en coordination avec l'ONU, son intention de vider d'ici fin 2025 les camps du nord-est de la Syrie des déplacés syriens et irakiens, y compris les proches présumés de jihadistes. 

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