Vendredi 8 juillet 2022, des centaines de familles avaient rallié les venelles du Rocher pour goûter au retour du carnaval estival, plus connu sous l’appellation U Sciaratu. Tapage, chahut, en langue monégasque.
Alors que les parades de rue battaient leur plein – sur le thème de l’Afrique –, que les groupes de musique et les échassiers déguisés en animaux de la savane taquinaient la foule, un incident est venue ternir la fête.
Peu avant 20 heures, alors que le cortège amorçait un deuxième tour du Rocher, l’un des trois chars, le "taxi-brousse", a percuté un mur de l’avenue Saint-Martin, au niveau de l’entrée du parking de l’Abbaye, situé entre la cathédrale et le Musée océanographique.
cinq enfants transportés à l’hôpital
Selon les témoignages recueillis, le chauffeur, voyant que sa monture prenait déraisonnablement de la vitesse et ne parvenant pas à freiner, a mis un coup de volant sur le côté et a tiré vers lui les enfants, positionnés à l’avant, avant l’impact contre le mur. Un sang-froid et une lucidité qui ont sans doute permis d’éviter de plus sérieuses blessures.
Dépêchés sur place, les sapeurs-pompiers de Monaco ont transporté cinq enfants, âgés de 3 à 11 ans, au Centre hospitalier Princesse-Grace pour de la traumatologie légère. Les parents de quatre autres enfants ont, quant à eux, refusé le transport.
Le char placé sous scellés
Si les festivités se sont poursuivies après cet incident, notamment les déambulations piétonnes et le bal nocturne, le troisième tour de chars à 21 h 15 a été annulé par les autorités monégasques.
Le soir même, le parquet général de Monaco a saisi les enquêteurs de la Sûreté publique pour des faits de "blessures involontaires et défaut de maîtrise d’un véhicule", lesquels ont entendus le chauffeur du char puis, dès le lendemain, le représentant de la société, issu d’une famille de carnavaliers niçois.
La plateforme, révisée avant chaque représentation publique selon cette société, a été placée sous scellés par les enquêteurs monégasques en vue d’une expertise judiciaire. Celle-ci permettra de confirmer l’origine de l’accident et la pertinence du dispositif de freinage.
À ce jour, les parents d’un enfant, ne présentant pas d’incapacité totale de travail (ITT), ont porté plainte.
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