Maire agressé à l'arme blanche et avec une voiture en Isère: son voisin reconnaît les coups mais nie l'intention de tuer

Mercredi après-midi, le maire du village, Gilles Dussault, a été frappé au thorax et au bras avec une arme blanche. Son agresseur était ensuite revenu avec un véhicule qui lui avait foncé dessus, ainsi que sur son fils, venu l'assister.

La rédaction (avec AFP) Publié le 10/08/2025 à 12:57, mis à jour le 10/08/2025 à 12:57
Hospitalisé dans un état critique avec des blessures au niveau de "l'aire cardiaque", l'édile de 63 ans est hors de danger et devrait sortir de l'hôpital dans les prochains jours, a-t-il précisé. Photo NM

L'homme arrêté après la violente agression du maire de Villeneuve-de-Marc, en Isère, a reconnu lui avoir porté des coups avec de la "ferraille", tout en niant avoir voulu le tuer, a indiqué dimanche 10 août le procureur de Grenoble.

Cet homme de 60 ans a déclaré aux enquêteurs avoir "pété un plomb" à cause d'un litige l'opposant au maire depuis l'effondrement du toit d'un bâtiment municipal sur un abri de jardin lui appartenant, a rapporté Etienne Manteaux lors d'une conférence de presse.

Mercredi après-midi, le maire du village, Gilles Dussault, a été frappé au thorax et au bras avec une arme blanche. Son agresseur était ensuite revenu avec un véhicule qui lui avait foncé dessus, ainsi que sur son fils, venu l'assister.

Les deux hommes avaient réussi à l'éviter, et la voiture avait fini dans un mur, tandis que son conducteur prenait la fuite à pieds, a rappelé le magistrat.

Hospitalisé dans un état critique avec des blessures au niveau de "l'aire cardiaque", l'édile de 63 ans est hors de danger et devrait sortir de l'hôpital dans les prochains jours, a-t-il précisé.

Un de ses voisins a été interpellé deux jours plus tard dans des bois de la commune de Charantonnay, à 14 kilomètres des lieux de l'agression qui a été vivement condamnée, y compris par le président Emmanuel Macron.

Un conflit matériel qui s'est "enkysté", selon l'accusé

Lors de sa garde à vue, cet homme a reconnu avoir frappé le maire qui l'aurait "regardé avec un sourire sadique".

"Il y a eu une rupture dans mon esprit", a-t-il déclaré, tout en assurant avoir visé "l'omoplate" et n'avoir eu "aucune intention d'homicide". 

Il a aussi assuré être revenu en voiture sur les lieux pour voir ce qu'il avait fait et que le maire et son fils s'étaient "jetés" sous son véhicule, a rapporté le magistrat.

Devant les enquêteurs, il a déclaré que "c'était allé trop loin et vouloir indemniser le maire, mais il dit ça très vite et se victimise", a expliqué Etienne Manteaux.

Il a répété "être victime d'une injustice", citant le conflit matériel de 2021 qui s'est "enkysté" faute de solutions.

"Ce qui est saillant, au travers des auditions du gardé à vue, c'est vraiment un vécu persécutif, une tendance à la réinterprétation de ce qu'il vit", a insisté le magistrat.

Le parquet a demandé sa mise en examen, notamment pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et a requis, "compte tenu de la gravité des faits", son placement en détention provisoire.

Il était entendu à la mi-journée par un magistrat instructeur, qui décidera des poursuites.

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