"Le racisme a encore frappé": l'association SOS Racisme dénonce la fusillade qui a fait un mort et un blessé dans le Var

L'association SOS Racisme a dénoncé le caractère raciste de la fusillade survenue samedi 31 mai à Puget-sur-Argens dans le Var, au cours de laquelle un homme a tué son voisin tunisien de cinq balles et blessé un autre.

La rédaction avec AFP Publié le 02/06/2025 à 09:45, mis à jour le 03/06/2025 à 11:37
L'homme décédé a été atteint par cinq impacts de balle. La seconde victime a été blessée à la main et transportée à l'hôpital de Fréjus. Photo ABJ

"Le racisme a encore frappé dans notre pays." L'association SOS Racisme a réagi au lendemain de la fusillade à Puget-sur-Argens, dans le département du Var.

Un homme de nationalité française a tué ce samedi soir l'un de ses voisins, de nationalité tunisienne, et en a blessé un autre, de nationalité turque, a indiqué ce dimanche 1er juin 2025 le procureur de Draguignan.

Alerté par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel à l'antenne GIGN d'Orange pour interpeller le suspect, qui avait pris la fuite en voiture. Plusieurs armes ont été retrouvées dans son véhicule, "de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing", a précisé le magistrat, Pierre Couttenier.

Adepte du tir sportif, le mis en cause, placé en garde à vue, a "diffusé avant et après son passage à l'acte deux vidéos (...) au contenu raciste et haineux", a souligné le procureur de la République.

"Pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu"

"Le double crime qui a frappé deux hommes à Puget-sur-Argens n'est pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu", a fustigé l'association SOS Racisme dans un communiqué. 

"Il est le résultat d'un travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre à nouveau légitime l'expression du racisme en mots et en actes. Face à cette sinistre évolution, il est urgent que les responsables politiques et les médias cessent d'ignorer la parole antiraciste, quand ils ne travaillent pas à la marginaliser", a alerté son président, Dominique Sopo.

"Au-delà, ce double crime doit sonner comme un rappel à toutes les citoyennes et tous les citoyens: le monde dans lequel on vit est celui pour lequel on se bat. La bataille de l'antiracisme a besoin que chacune et chacun s'y investisse. Sinon, nous sommes à la veille d'une bascule qui, en réalité, est déjà à l'oeuvre", a-t-il estimé.

Une procédure d'enquête de flagrance des chefs de meurtre et tentative de meurtre commis "en raison de l'appartenance ou de la non appartenance, vraie ou supposée [des victimes] à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée" a été ouverte, a précisé le procureur de la République. L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.

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