"Tentative d'enlèvement" et "outrages sexistes". Tels sont les faits visés par la plainte déposée par Carla Lazzari, ce mercredi 31 juillet, à Cagnes-sur-Mer.
Agée de 18 ans, la chanteuse et influenceuse niçoise avait publiquement dénoncé sur les réseaux sociaux l'agression subie le 25 juillet, près de la Poste cagnoise, à deux pas de la Promenade de la plage. Une scène qui la laisse "très, très choquée", selon son avocate.
Me Marie-Pierre Lazard confirme à Nice-Matin le dépôt de plainte de sa cliente. Et précise les circonstances qui l'y ont conduite. "Elle a ressenti une oppression énorme. Deux hommes l'ont d'abord sifflée. Puis ils lui demandé ce qu'elle faisait, qui elle attendait. L'un d'eux l'a bloquée avec la camionnette, l'autre à pied. Elle a réussi à s'échapper. Pour elle, clairement, ils ont essayé de lui barrer le chemin et de la faire monter dans leur camionnette. Ils lui ont fait une peur intense."
La jeune femme a néanmoins pu rejoindre la Poste pour y passer son examen du code de la route.
Elle l'a réussi, en dépit des circonstances. Mais au moment de ressortir, elle aurait remarqué que les inconnus étaient toujours là, et la guettaient. "Ils ont vraiment insisté. Quand elle a terminé, elle a demandé au moniteur de la raccompagner à la voiture d'une amie. Ce contexte était extrêmement pesant."
"Faire passer un message de prévention"
S'ils étaient animés de sombres intentions, ces hommes ont-ils reconnu Carla Lazzari? Ou ciblé une jeune femme ? L'intéressée et son entourage privilégient le second scénario. Les scénarios, justement, agitent les esprits de Carla. "Quand on réalise ce qui aurait pu se passer, ça ouvre plein d'hypothèses. C'est pourquoi Carla reste traumatisée", explique son avocate.
Ancienne gagnante de "The Voice kids" et candidate de "Danse avec les stars" sur TF1, bientôt à l'affiche de la saison 3 des "Traîtres" sur M6, Carla Lazzari a fait le choix de rendre ces faits publics pour "faire passer un message de prévention", selon Me Lazard. "Elle veut sensibiliser les jeunes filles à la nécessité de ne pas répondre dans un tel cas. Et remercier la femme qui lui est venue en aide efficacement".
En l'absence d'agression physique, la "tentative d'enlèvement" apparaît difficile à établir sur un plan pénal. Quelle que soit la qualification retenue, la police nationale prend l'affaire au sérieux. Une enquête est en cours au commissariat de Cagnes-sur-Mer. A ce stade, aucun suspect n'a été interpellé.
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