"Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu'un accord puisse être conclu" avec le mouvement islamiste palestinien, a indiqué Marco Rubio à des journalistes évoquant "quelques jours" ou "semaines".
"Gaza brûle. L'armée frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de l'armée se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré le ministre israélien de la Défense Israël Katz sur X.
Le secrétaire d'Etat américain a promis lundi le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas palestinien, près de deux ans après une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.
Tôt mardi, Israël a mené des bombardements particulièrement violents sur la ville de Gaza, détruisant plusieurs bâtiments d'habitation, ont indiqué des témoins à l'AFP.
"Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d'augmenter", a déclaré à l'AFP Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.
Cet homme de 25 ans a décrit une "explosion qui a violemment secoué le sol du quartier" peu après 01H00 locale mardi (22H00 GMT lundi).
"J'ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d'un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et on peut entendre leurs cris."
Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter".
"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".
La Défense civile avait fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
Le déplacement de M. Rubio dans la région intervient après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.
Rassurer Doha
Après Jérusalem, M. Rubio est parti mardi matin pour Doha, où il devrait rencontrer l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani, afin de "réaffirmer le soutien" américain au Qatar après l'attaque israélienne, selon le département d'Etat.
L'attaque aérienne au Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas et qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, avait provoqué de rares critiques de Donald Trump contre Israël.
Le président américain a assuré lundi à des journalistes dans le Bureau ovale qu'Israël "ne frappera pas au Qatar".
Marco Rubio a affirmé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza.
Réunis lundi à Doha après l'attaque israélienne, les dirigeants des pays arabes et musulmans ont appelé à "revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.
M. Rubio a affiché lors de sa visite la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.
Lundi soir, le secrétaire d'Etat avait rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.
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