Jusqu'à "500.000-600.000" bouteilles: un vigneron jugé à Reims pour avoir produit et vendu du faux champagne

Un vigneron de 56 ans comparaît mardi devant le tribunal correctionnel de Reims, accusé d'avoir produit et vendu du faux champagne, qu'il fabriquait dans l'Aisne à base de vins d'Espagne et d'Ardèche additionnés d'arômes et de gaz carbonique.

La rédaction avec AFP Publié le 10/06/2025 à 17:37, mis à jour le 10/06/2025 à 17:37
Un vigneron de 56 ans comparaît mardi devant le tribunal correctionnel de Reims, accusé d'avoir produit et vendu du faux champagne, qu'il fabriquait dans l'Aisne à base de vins d'Espagne et d'Ardèche additionnés d'arômes et de gaz carbonique. Photo DR

La fraude, qui a duré un an entre 2022 et 2023, a été estimée à 800.000 bouteilles, voire davantage.

L'affaire avait éclaté au grand jour à l'été 2023 après des signalements de la responsable d'un site de production secondaire du vigneron dans l'Aisne.

"J'ai fait de très grosses erreurs", a reconnu le prévenu à l'audience, tout en minimisant les volumes de faux champagne produits, les estimant à "500.000-600.000" bouteilles, "peut-être un peu plus".

"Je ne me suis pas enrichi", a-t-il assuré, disant avoir agi de la sorte pour honorer un contrat qu'il avait avec la Scapest, la centrale d'achat des supermarchés Leclerc dont il était l'un des fournisseurs, et qui lui mettait "une sacrée pression", selon lui.

Pas question pour lui de porter seul le chapeau: "Tout le monde était au courant, tout le monde y participait, tout le monde avait de gros salaires et tout le monde profitait", a déclaré l'entrepreneur à la barre.

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"J'étais prise au piège, j'avais peur"

Il en veut particulièrement à l'ex-responsable de son site viticole dans l'Aisne, l'une des parties civiles à son procès, qu'il dit avoir licenciée en avril 2023 parce qu'elle voulait le faire chanter.

Son épouse, âgée de 56 ans également et jugée à son côté, a reconnu mardi avoir participé à la fraude, mais sans la cautionner: "J'étais prise au piège, j'avais peur". Le couple est actuellement en instance de divorce.

Le volet douanier de l'affaire - concernant les exportations du faux champagne - a été reporté au 3 février 2026.

L'entrepreneur, jugé notamment pour escroquerie, usurpation d'appellation d'origine et abus de biens sociaux, fait aussi face à une autre procédure judiciaire pour des accusations de violences sexuelles portées par plusieurs de ses ex-employées, dont cinq ont porté plainte.

Il a aussi été incarcéré plusieurs mois au Maroc en 2024 pour une affaire de chèques sans provision, alors qu'il tentait de rebondir dans ce pays en y lançant une société de production de fruits et légumes et en investissant dans un restaurant.

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