Le quatrième suspect interpellé après l'incendie criminel qui a fait 7 morts dans un immeuble des Moulins à Nice, a reconnu son implication au cours de sa garde à vue.
Âgé de 17 ans et originaire de la Seine-Saint-Denis, il a expliqué "avoir été sollicité contre rémunération pour participer aux faits consistant à déclencher un incendie", explique un communiqué du procureur de la République de Nice, Damien Martinelli. Il a toutefois nié avoir déclenché l'incendie.
Le suspect est connu des services de police pour trafic de stupéfiants mais n'a jamais été condmané a précisé le procureur.
Il sera déferré ce jeudi devant le Parquet. Le Procureur a demandé sa "mise en examen pour l’ensemble des faits visés par l’information judiciaire et son placement en détention provisoire".
Encore un suspect recherché
Il ne reste donc plus qu’un seul suspect recherché, un homme de 18 ans originaire du Val d’Oise.
Dès le 18 juillet, jour des faits, une première personne avait été placée en garde à vue, un homme de 25 ans résidant dans les Alpes-Maritimes qui s’était dénoncé en expliquant avoir simplement convoyé les auteurs présumés sans avoir été au courant de leurs intentions criminelles, version mise à mal après quatre auditions par les enquêteurs, avait indiqué le parquet.
Le 21 juillet, un deuxième homme, lui aussi mis en examen et placé en détention provisoire, avait été interpellé à son tour à Noisy-le-Grand. Il est originaire du Val d’Oise.
Un troisième jeune homme avait été interpellé pour sa part en région parisienne le 24 juillet alors qu’il tentait de rejoindre la Côte d’Azur en train.
La vaste enquête lancée après l'incendie a permis d’établir qu'il s'agissait, selon les premiers éléments, d'un incendie criminel lié à un conflit sur fond de trafic de stupéfiants, avec lequel les victimes n'avaient aucun lien, et d'identifier cinq jeunes hommes âgés de 17 à 25 ans résidant habituellement dans les Alpes-Maritimes ou en région parisienne.
Trois d'entre eux sont soupçonnés d'avoir pénétré dans l'immeuble pour mettre le feu à la cage d'escalier et deux autres d'avoir été dans la voiture qui les a conduits.
Les personnes déjà interpellées ont été mises en examen et placées en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en particulier pour "destruction volontaire par incendie en bande organisée ayant entraîné la mort". Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.
Samedi dernier, un vibrant hommage, en présence de nombreux membres de la communauté comorienne et du maire de Nice, a été rendu à la famille endeuillée par cet incendie. Seuls trois jeunes hommes, sur les dix personnes qui la composaient, ont survécu.
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