L’effroyable accident survenu ce jeudi matin sur l’A8, à Mandelieu, a conduit à des constatations sur les lieux du drame. Les gendarmes du peloton motorisé de Mandelieu-la Napoule les ont menées avec le renfort des brigades motorisées de Grasse et d’Antibes, ainsi que du peloton autoroutier de Nice.
Les militaires de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR 06) devaient en outre réguler la circulation, alors que la chaussée sud était temporairement fermée. Ils sont désormais chargés d’une enquête conduite par le parquet de Grasse.
Dans quelles circonstances une collision frontale a-t-elle pu survenir entre deux voitures, faisant trois morts et un blessé grave? Le scénario d’un véhicule qui aurait franchi le parapet central, évoqué par la préfecture des Alpes-Maritimes, reste à confirmer, même s’il apparaît comme le plus plausible. Encore faut-il comprendre quelles circonstances ont rendu ce franchissement possible.
Les conducteurs des deux véhicules ont succombé au choc. Seul le jeune passager de cette voiture a survécu. Grièvement blessé, il a été conduit à l’hôpital Pasteur 2 à Nice, où la priorité est à son état de santé. Son audition pourrait être déterminante. Mais les gendarmes ont d’autres pistes à explorer.
Témoignages, caméras...
Les témoignages d’autres usagers en font partie. L’exploitation des images de vidéosurveillance du réseau autoroutier aussi. Des analyses toxicologiques devraient selon toute vraisemblance être pratiquées, et des autopsies ordonnées. Le procureur de la République de Grasse devrait communiquer sur ce drame en fin de journée.
Au moins une bouteille de protoxyde d'azote aurait été découverte à bord du véhicule susceptible d'avoir franchi le terre-plein central. Rien ne dit pour autant que ses occupants, du moins le conducteur, en aient consommé. Ce sera l'un des nombreux points à vérifier lors des investigations. Tout comme la possible implication d'un troisième véhicule dans l'accident.
Le conducteur du véhicule potentiellement en cause étant décédé, l’enquête ne viserait pas à engager une responsabilité pénale. Mais un enjeu majeur se jouerait sur le terrain civil. Quoi qu’il en soit, les gendarmes s’attellent à une enquête délicate et douloureuse. Vingt-deux sapeurs-pompiers, le SMUR et les équipes de Vinci autoroutes étaient également présents, ce jeudi matin, sur une scène qui ne peut laisser indemne.
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