Attaques dans plusieurs prisons dont celle de Toulon- La Farlède: que signifie les inscriptions "DDPF" et "DDFM" qui ont été taguées?

Voitures incendiées, domiciles attaqués, tirs à l’arme de guerre... La nuit de lundi à mardi a été le théâtre de violentes attaques sur plusieurs prisons du territoire, et tout particulièrement celle de Toulon. 

Au centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède, des tirs à l'arme automatique ont retenti sur la porte du sas d’entrée de la prison. Vers 00h40, plusieurs individus à bord d’un véhicule ont tiré en rafale quinze tirs de kalachnikov sur la porte d’entrée principale de la prison, avant de prendre la fuite.

Un tir a traversé la porte pour finir dans la vitre blindée du poste de surveillance. Une agente du ministère de la Justice se trouvait à l’intérieur. Heureusement, personne n’a été blessé.

"Défense des prisonniers français"

Sur la plupart des scènes de violence, les inscriptions "DDPF' ont été taguées. Cet acronyme signifie "Défense des prisonniers français" et fait référence à un "mouvement" ou "groupe de revendication" créé sur la messagerie Telegram il y a à peine quelques jours. Il a été repéré par les services de renseignements et pourrait être lié à l'ultragauche, comme l'a révélé Le Parisien. 

Sur le premier message de ce groupe, on peut lire: "Tous les détenus de France doivent se mobiliser et se réveiller". 

Les messages visent les mesures prises par Gérald Darmanin et notamment la désignation de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour accueillir cent des plus gros narcotrafiquants de France dès cet été.

Les administrateurs du canal affirment ne pas être des "terroristes" et être là "pour défendre les droits de l'homme à l'intérieur des prisons". Ils expliquent que la DDPF existe en raison des conditions de détention et du comportement de certains gardiens. Ils évoquent des humiliations et des insultes envers les détenus. 

Le mystère du tag de Toulon

Un autre tag a été peint en orange sur une porte de la prison de Toulon-La Farlède. Il s'agit de l'acronyme "DDFM". Mais contrairement à "DDPF", sa signification n'est pas connue. 

"Je ne sais pas ce qui se cache derrière ce slogan, et d'ailleurs, je m'en fiche puisque ce que je retiens, ce n'est pas qu'on ait tagué une porte de prison, c'est qu'on ait tiré à la kalachnikov sur des agents", a déclaré le ministre de la Justice, tout en précisant que ce sera au parquet national antiterroriste (Pnat) de dire "d'où viennent ces graffitis".

Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête, pour association de malfaiteurs terroristes et même tentative d'assassinat pour les tirs à la prison de Toulon.