Affaire du meurtre du petit Grégory: la grand-tante de l'enfant convoquée à Dijon pour une possible mise en examen

Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit Grégory Villemin, sera entendue ce vendredi 5 septembre 2025 à Dijon dans le cadre d’une possible mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle, ravivant une nouvelle fois l’affaire non résolue qui hante la justice française depuis 40 ans.

La rédaction avec AFP Publié le 02/09/2025 à 18:02, mis à jour le 02/09/2025 à 18:02

Quarante ans après la découverte du corps du petit Grégory Villemin, la justice n’a pas refermé l’un des plus grands mystères criminels français.

Vendredi 5 septembre, à Dijon, Jacqueline Jacob, 81 ans, sera entendue pour une éventuelle mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle.

Une convocation qui rouvre, encore une fois, la boîte de Pandore de l’affaire.

Une expertise graphologique au cœur du dossier

C’est une expertise en graphologie qui a propulsé Jacqueline Jacob dans le viseur des magistrats.

L’octogénaire est soupçonnée d’être l’auteure présumée de certaines lettres anonymes reçues par les parents de Grégory, ces fameux courriers de menaces signés par un mystérieux "corbeau".

L’un de ses avocats, Me Frédéric Berna, confirme la convocation: "Elle nous dit qu’elle n’a strictement rien à se reprocher, qu’elle n’a écrit aucun de ces courriers, que c’est farfelu".

En juin, Jacqueline Jacob avait déjà proclamé sa "totale innocence" lorsque le procureur général Philippe Astruc avait annoncé cette audition à venir.

Des antécédents judiciaires

Ce n’est pas la première fois que Jacqueline Jacob se retrouve face aux juges. En 2017, elle avait été interpellée avec son mari Marcel, mise en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", avant que les poursuites ne soient annulées pour vice de forme.

À l’époque, elle avait choisi de garder le silence.

Aujourd’hui, les avocats de l’octogénaire dénoncent le calendrier: la convocation survient à la veille du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier, où ils sont mobilisés. "On piétine les droits de la défense", déplore Me Stéphane Giuranna.

Du côté des parents de Grégory, l’attente est forte. Leur conseil, Me François Saint-Pierre, espère que Jacqueline Jacob acceptera cette fois de s’expliquer: "Ce serait la seule attitude digne de sa part au soir de sa vie".

Un point de droit, toutefois, intrigue la défense: l’association de malfaiteurs criminelle ne figurait plus dans le code pénal en 1984, année du drame. Supprimée en 1983, la qualification n’a été réintroduite qu’en 1986.

Quarante ans de mystères et de drames

Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory, âgé de 4 ans, était retrouvé pieds et poings liés dans les eaux glacées de la Vologne, dans les Vosges.

Très vite, l’affaire a basculé dans une succession de coups de théâtre qui en ont fait l'un des faits divers les plus suivis du pays.

Bernard Laroche, cousin du père de l’enfant, avait d’abord été inculpé avant d’être abattu en mars 1985 par Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité.

La mère de Grégory, Christine Villemin, avait ensuite été à son tour poursuivie, avant de bénéficier d’un non-lieu. Pendant des décennies, les investigations se sont succédées, accumulant expertises, témoignages contradictoires et pistes avortées, sans jamais aboutir à une vérité judiciaire définitive.

Depuis 2017, et malgré l’annulation des poursuites contre Jacqueline Jacob et son époux pour vice de forme, la justice a relancé ses investigations.

En début d’année 2025, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon a ainsi listé plusieurs éléments concernant directement Jacqueline Jacob, sans toutefois en révéler la teneur.

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