Une expo pour sceller le jumelage avec Dolceacqua dans les Grands Appartements du Palais princier

Le Palais princier accueille, au cœur de ses Grands Appartements, l’exposition temporaire "500 Monaco Dolceacqua". Une galerie de photos originales signées de l’artiste Julien Spiewak.

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Marie Cardona Publié le 21/04/2023 à 11:03, mis à jour le 21/04/2023 à 13:09
Guidé par le photographe Julien Spiewak, le prince Albert II a inauguré l’exposition hier aux côtés du maire de Monaco Georges Marsan, et de celui de Dolceacqua, Fulvio Gazzola. Photos Michael Alesi / Palais princier

C’est une exposition hautement symbolique. D’abord parce qu’il s’agit de la première exposition temporaire installée dans les Grands Appartements du Palais princier depuis leur réouverture au public. Mais aussi, et surtout, parce qu’elle intervient à quelques mois de la signature officielle du jumelage entre la Principauté de Monaco et la commune italienne de Dolceacqua. Toutes deux liées par 500 ans d’histoire commune.

Des fragments de corps nus

D’où le nom de cette galerie de photos signées de l’artiste Julien Spiewak: "500 Monaco Dolceacqua". "Le regard croisé d’un jeune photographe de talent, qui a travaillé dans les deux lieux, offre à nos visiteurs une relecture originale et insolite des liens, à la fois tragiques et amicaux, qui ont émaillé un destin commun depuis un demi-millénaire", souligne le prince Albert II.

Les photos exposées font partie d’une série de clichés réalisés depuis une dizaine d’années par le photographe. Intitulée "Corps de style", celle-ci remet en question les relations de l’image photographique avec le corps humain en tant qu’expression artistique. Julien Spiewak a ainsi posé son regard dans des intérieurs de musées ou des collections privées en France et à l’étranger afin de les immortaliser et y intégrer des corps nus. Ou plutôt des fragments de corps nus qu’il immisce dans ces décors. Confrontant ainsi les courbes des meubles d’époques à celles de la peau.

Avec "500 Monaco Dolceacqua", ce sont uniquement les photos prises au Palais princier et à Dolceacqua qui sont exposées. "Julien Spiewak nous donne à découvrir une histoire croisée de Monaco et Dolceacqua sous un autre angle, un angle intime qui change les codes où les corps et les objets se confondent: l’image de l’artiste dévie le réel, saisit les formes et les met en valeur par un subtil mélange d’émotions et d’intellect", estime Aldo Herlaut, commissaire de l’exposition.

Les images sont à découvrir jusqu’au 8 mai, dans la continuité de la visite des Grands Appartements du Palais. L’exposition partira ensuite à Dolceacqua, où elle se tiendra jusqu’à la fin de l’été.

Julien Spiewak: C’est l’idée du corps tel qu’il vit, comme le mobilier qui vit à travers le temps"

Quel est votre processus de création ?
Cette exposition regroupe une trentaine d’images qui ont été réalisées dans le Palais princier de Monaco et à Dolceacqua. Ce sont des images qui prennent soit un détail d’une œuvre, soit une vue plus large avec un corps humain qui est introduit dans le décor. Je réalise cette série depuis une dizaine d’années. Les photos prises au Palais princier ont été réalisées en plusieurs temps. Je suis d’abord venu une première fois réaliser des images que j’ai imprimées en noir et blanc pour faire des croquis préparatoires ensuite, dans mon atelier. Puis je suis revenu avec des modèles vivants pour faire des photographies dans les lieux, un jour de fermeture du Palais.

Qui sont les modèles ?
Les modèles sont des personnes de mon entourage, des amis, de la famille. On me demande souvent si ce sont des "top models". Pas du tout, au contraire. Je joue avec les aspérités de la peau, les poils, avec des détails du corps. Et il n’y a pas de retouche. C’est vraiment l’idée du corps tel qu’il est, tel qu’on le voit et qui vit. Comme le mobilier qui vit à travers le temps.

Quelle est l’idée directrice de votre travail ?
D’abord, le mobilier lui-même a été dessiné en fonction des courbes de l’homme et de l’animal. On le voit très bien dans certaines des images de cette exposition. Et puis il y a l’idée de redonner vie à certains lieux, d’avoir un autre regard. Aujourd’hui, on est un peu inondés d’images et donc on n’est plus forcément dans le détail. Par ce travail, ça nous demande une petite attention supplémentaire sur les couleurs, les courbes, les matières. Ça redonne un peu d’intérêt à l’image photographique.

À titre personnel, qu’est-ce que cela représente pour vous d’exposer au cœur du Palais princier ?
J’étais très heureux d’exposer ici car je ne m’attendais pas à une exposition d’art contemporain dans le Palais. C’était vraiment une grande surprise. J’ai réalisé les photographies ici, elles sont exposées ici, in situ, dans un cadre muséal. C’est un double regard intéressant. Et pour les visiteurs du Palais, c’est aussi une occasion de revoir le Palais d’une manière différente à la fin de leur visite.

Guidé par le photographe Julien Spiewak, le prince Albert II a inauguré l’exposition hier aux côtés du maire de Monaco Georges Marsan, et de celui de Dolceacqua, Fulvio Gazzola. Michael Alesi / Palais princier.

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