Cinq objets marquants de l’exposition sur Monaco et les Napoléon(s) au Grimaldi Forum

Portée par Louis Ducruet depuis plusieurs années, l’exposition sur l’histoire commune entre Monaco et les Napoléon(s) s’est installée au Grimaldi Forum. Pièces emblématiques, historiques, exclusives ou insolites: voici 5 objets qui ont attiré notre attention.

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Guilhem Grasso Publié le 26/07/2025 à 13:00, mis à jour le 26/07/2025 à 13:00
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Si certaines des pièces exposées font partie de la collection du Palais princier de Monaco, d’autres, exclusives, sont exposées pour la première fois au public. Photo Cyril Dodergny

Comme une machine à remonter le temps, le Hall Diaghilev du Grimaldi Forum s’est transformé. Tous anciens de plusieurs siècles, des tenues vestimentaires, des tableaux, des sculptures ou des objets du quotidien ornent les murs et le centre de chaque salle. Ils retracent l’histoire commune entre la dynastie des Grimaldi et les Napoléon(s).

L’immersion y est totale: la température est volontairement rafraîchie pour la conservation des pièces, certaines très rares. Les lumières sont tamisées pour leur mise en valeur. Un fond sonore immerge les visiteurs dans l’époque napoléonienne.

Si certaines des pièces exposées font partie de la collection du Palais princier de Monaco, d’autres, exclusives, sont exposées pour la première fois au public. Nous en avons sélectionné cinq.

1. Le bicorne, couvre-chef le plus célèbre de l’histoire française

Photo Cyril Dodergny.

"Il me dit quelque chose." C’est ce qu’entend tous les jours Aaron Alimi, le guide de l’exposition, à l’approche des visiteurs devant cet objet. C’est l’un, si ce n’est le couvre-chef le plus célèbre de l’histoire française.

Le bicorne, chapeau symbolique, faisait partie intégrante de Napoléon 1er, qui ne s’en séparait presque jamais. Il en a arboré des centaines, mais "celui-ci, particulièrement, est lourd d’histoire, puisqu’il l’a porté pendant la bataille de Waterloo".

Comme quelques autres pièces de très grandes valeurs ayant appartenu à l’Empereur, il est conservé au musée de Sens le reste de l’année.

2. Un vase à cadran d'exception

Photo Cyril Dodergny.

"Un tiers des pièces n’ont jamais été montrées au public", souligne Pierre Branda, historien de la Fondation Napoléon. Ce vase, décoré d’un cadran, en fait partie.

Pour la première fois, les visiteurs peuvent contempler cet objet, entouré d’un rideau couleur or, que le guide qualifie lui-même de "l’une des pièces d’exception de cette exposition". Pour ne pas abîmer son mécanisme, les trois automates qui le composent sont désactivés, mais visibles en vidéo sur un écran tactile juste à côté.

À l’intérieur, un oiseau chanteur ainsi que des scènes mécaniques de Vulcain dans son atelier et de Neptune dans sa grotte sont cachés.

3. Un diffuseur de parfum en forme pistolet

Photo Cyril Dodergny.

Même lorsqu’il n’était pas aux combats, les objets du quotidien détenus par Napoléon 1er les lui rappelaient. Son diffuseur de parfum en forme pistolet, "assez original", nuance Aaron Alimi, pourtant grand admirateur du personnage, font partie de ces pièces insolites.

Encore frileux de l’eau à cette époque, le souverain préférait appuyer sur la gâchette de ce pistolet et se parfumer. "Il s’en mettait directement sur lui. Il pouvait aussi le propager sur une toile, d’où l’apparition de l’expression faire sa toilette", explique-t-il l’expert.

4. Le buste à moustache de Napoléon III

Photo Cyril Dodergny.

Parce que cette exposition revient sur les Napoléons, et pas uniquement celui du Premier Empire, un autre "Bonaparte" occupe une place importante du Hall Diaghilev. Il s’agit de Napoléon III, présenté très fidèlement par cette sculpture de marbre de Jean-Auguste Barre.

Un homme qui a "instauré le siècle des moustaches", glisse le guide Aaron Alimi. Ce trait singulier de l’Empereur s’est propagé sur le visage de très nombreux Français au cours du XIXe siècle.

5.  La croix de chevalier de la Légion d’honneur d'Honoré V

Photo Cyril Dodergny.

Même louis Ducruet, celui qui a mis sur pied cette exposition, ne le savait pas. "J’ai été surpris de voir qu’Honoré V avait pris part aux campagnes de Bonaparte." C’est ce médaillon très rarement exposé, la croix de chevalier de la Légion d’honneur, qui lui a permis de le savoir.En 1806, Honoré-Gabriel Grimaldi, futur prince Honoré V de Monaco, était décoré par Napoléon 1er pour ses faits d’armes sur le champ de bataille.

Le symbole que la France et Monaco partagent des liens tout aussi étroits qu’anciens.

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