Quand les privés adoptent les panneaux solaires

Dans le cadre du cadastre solaire mis en place par la Mission pour la Transition énergétique, un premier immeuble d'habitation a ouvert la voie à une production d'électricité plus vertueuse

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Thomas MICHEL Publié le 02/12/2017 à 05:20, mis à jour le 02/12/2017 à 05:20
Le prince Albert II a tenu à découvrir cette installation exemplaire.
Le prince Albert II a tenu à découvrir cette installation exemplaire. Jean-François Ottonello

Pas un traité international sur la transition énergétique ne porte la paraphe de la Principauté. C'est un secret pour personne, plus qu'une simple partie signataire, Monaco s'efforce depuis quelques années d'être exemplaire en la matière. Un engagement petit à petit converti par des actes et des changements de mentalités dans l'administration publique. Reste à convertir les administrés, les privés, pour répondre à l'exigeant cahier des charges retranscrit dans le fameux « Livre blanc de la transition énergétique ». Car il faudra bien plus que la fin des sacs ou bouteilles en plastique pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % à horizon 2030 en Principauté.

Un nouveau pas vers cet élan collectif a ainsi été franchi, ce jeudi, lors du dévoilement de 66 panneaux photovoltaïques sur le toit d'un immeuble d'habitation du boulevard d'Italie.

Dans le cadre de son offre « SunE », la SMEG a ainsi équipé 20 % de la surface totale du toit de l'immeuble Château Amiral, soit environ 110 m2 de panneaux solaires orientés vers la Méditerranée. De l'électricité verte produite localement, en substitution à celle normalement achetée en France, et une révolution à laquelle le prince Albert II a tenu à apporter son image. Comme pour insister sur l'impérieuse nécessité de faire des émules.

« Dynamique positive»

« On espère créer une dynamique positive et c'est une illustration de l'engagement environnemental des syndics de Monaco, qui sont très impliqués avec nous pour accompagner la Principauté vers un avenir décarboné », s'est félicité le directeur général de la SMEG, Thomas Battaglione. « Nous sommes très contents et fiers de cette opération qui en appelle plein d'autres. C'est la première fois qu'on applique l'offre qu'on a créée (SunE), qui permet aux copropriétaires de ne rien avoir à débourser. On leur demande de nous prêter leur toit pour installer des panneaux et récupérer l'électricité. Cette opération est assez exemplaire. »

Concrètement, l'installation au Château Amiral va permettre de produire 24 MWh et d'éviter 2388kg d'émissions de C02, l'équivalent de 15500 km parcourus en voiture. Sur la durée du contrat, l'économie portera sur 36 000 tonnes de CO2 ! La SMEG restituant aux copropriétaires la valeur de l'électricité produite sur le bâtiment équipé.

Pour accompagner l'installation de panneaux solaires, le gouvernement met en œuvre, depuis 2014, une mesure financière incitative avec un tarif de rachat de l'électricité produite fixé à 360 e H.T. /Megawatt-heure pour les systèmes sur les toitures planes non intégrées au bâti, et à 530 e H.T./Mégawatt-heure pour les systèmes intégrés. Garantissant une subvention pendant 15 ans pour la production d'énergie photovoltaïque.

Pour connaître le potentiel d'ensoleillement d'un bâtiment, sa surface exploitable ou encore faire une simulation grâce à des données d'aide à la décision, le site internet www.cadastresolaire.mc a été ouvert.

Énergie solaire sur laquelle Marie-Pierre Gramaglia, conseilller de gouvernement-ministre de l'Équipement, de l'Environnement et de l'Urbanisme, compte beaucoup. « J'encourage à suivre cette initiative compte tenu du large potentiel de toitures ensoleillées en Principauté. » Fin 2018, 24 000 m2 de panneaux solaires garniront d'ailleurs les toits du Grimaldi Forum.

SMEG et gouvernement entendent également exporter leur savoir-faire, comme le rappelle Thomas Battaglione. « Notre gros programme, c'est en France. On a créé une société commune avec le gouvernement et on va développer des fermes photovoltaïques. Là, ça n'a plus rien à voir, on passe sur des outils industriels. »

L'enjeu premier restant l'évolution des mentalités.

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