La place Anne-Marie Campora va de nouveau vivre au rythme du Green Shift Festival. Ce dernier fait son retour sur la promenade du Larvotto du 5 au 7 juin. Avec, comme l’an dernier pour sa première édition, la même volonté de "parler d’écologie différemment, avance Céline Vacquier, chargée de communication, médiation et sensibilisation auprès de l’événement. Pour replacer toutes ces questions au centre de nos projets de société tout en prenant comme point de départ l’art et la culture."
Ainsi, avec la mer en arrière-plan, une table ronde sera organisée dès 19h chaque soir des trois jours du festival. Et sur des thèmes bien précis. "L’idée est de pouvoir réunir des personnes inspirantes, engagées dans des univers extrêmement variés pour parler à tout le monde."
Un programme riche sur trois jours
En ouverture mercredi sur le thème de la reconnexion au vivant, le festival donnera la parole à Jorge Quilaqueo, un chamane du Chili accompagné de la journaliste anthropologue Sabah Rahmani pour parler de la philosophie des peuples racines. Ethnologue, Hélène Collongues viendra parler de son travail sur les communautés indigènes de la vallée de l’Alto Mayo au Pérou.
Jeudi, l’artiste Bianca Bondi et le directeur de la fondation Carmignac, Charles Carmignac, viendront présenter le musée-valise, une exposition transportable sous forme de cabinet de curiosités. Le collectif de danse militante Minuit 12 viendra réaliser une performance en ouverture et en clôture de soirée. "C’est une autre forme d’engagement. Autre que les militants tels qu’on les imagine", se réjouit Céline Vacquier.
Enfin, la soirée de vendredi sera dédiée à l’écologie et la pop culture. Cédric Biscay, le créateur du manga Blitz, Matthieu Pinon, spécialiste des mangas et de la pop-culture japonaise, ainsi que Xavier Leherpeur, critique de cinéma, viendront parler de soft power. Ou comment la pop culture peut jouer un rôle dans la prise de conscience environnementale.
Avec ces moments d’échanges, les organisateurs du festival entendent insuffler un vent de positivité.
"Promouvoir des récits écologiques plus positifs"
"On veut promouvoir des récits écologiques plus positifs qui nous projettent vers un monde plus désirable. Parce qu’on s’est rendu compte qu’une question est partagée par les scientifiques, les militants et les médias engagés : comment déclencher un véritable changement dans notre façon de voir et de penser le monde ? Et une fois que cela est fait, comment le transformer en action ? C’est une vraie problématique et le Green Shift Festival est une manière d’y répondre."
Car l’époque actuelle rime souvent - et malheureusement - avec écoanxiété. Le meilleur remède pour lutter contre ce fléau? L’action. "On sait tous la situation dans laquelle on est, les défis environnementaux immenses qu’on a devant nous. Et on sait que c’est le déni, l’inaction ou la peur qui prédominent. C’est tout à fait normal mais on se rend compte que c’est l’action qui est le meilleur antidote à cette angoisse. On a, à travers l’engagement écologique, de la créativité, de la communion et de la joie militante et on veut mettre l’accent dessus. Le défi est immense, on ne veut pas être naïfs. Mais c’est l’opportunité de faire les choses différemment et de tout réinventer."
Savoir+
Green Shift Festival, du 5 au 7 juin, place Anne-Marie Campora sur la promenade du Larvotto.
Gratuit et ouvert à tous.
Programme complet sur www.thegreenshiftinitiative.org/fr
Un happy hour et du yoga
C’est l’une des nouveautés de cette 2e édition. Cette année, le Green Shift Festival organise des séances de yoga matinales gratuites en lien avec le thème de la table ronde du soir. Avec une séance de soixante minutes à 8 h suivie d’une autre à 9h. "On aura de la méditation au tambour ou avec gong, des cours de yoga et des mouvements bien-être sur le thème de Mamma Mia pour coller à l’idée pop culture du festival", déroule Céline Vacquier. Attention, il est impératif de s’inscrire au préalable et préférable de venir avec son matériel.
Autre nouveauté cette année, une session happy hour est organisée chaque jour de 18h à 18h45 précédant les tables rondes. "Cela nous permettra de rallonger le temps d’échange avec les intervenants des tables rondes." Un food-truck du restaurant mexicain "Sexy tacos" offrira la possibilité de se restaurer sur place.
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