Depuis ce vendredi 1er août, les factures d’électricité et de gaz changent de visage pour des millions de Français. L’abonnement, qui bénéficiait jusqu’alors d’un taux réduit de TVA à 5,5%, est désormais taxé à 20%, soit le même taux que la consommation d’énergie elle-même, indique Midi Libre.
Une harmonisation fiscale imposée par l’Union européenne
Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une directive européenne. Paris a acté ce changement dans la loi de finances 2025, avec une application immédiate au 1er août.
Pour atténuer l’impact de cette hausse, le gouvernement a prévu plusieurs leviers correctifs: une légère baisse de la fiscalité sur l’électricité (autour de 11%), sur le gaz (environ 10%) et une réduction de 2,5% du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité, intégré à l’abonnement.
Selon les services de Bercy, ces mesures permettraient "de maintenir la facture moyenne stable, voire de l’alléger de quelques euros à l’année pour certains profils".
Les petits consommateurs défavorisés
Mais cette moyenne masque de fortes disparités. Les personnes seules ou les foyers économes en énergie pourraient être les plus pénalisés selon plusieurs experts. En cause: l’augmentation de la part fixe (l’abonnement), qui pèse proportionnellement davantage sur les petits consommateurs. À l’inverse, les ménages qui consomment beaucoup bénéficieront plus visiblement des baisses sur la part variable.
Un paradoxe, alors même que l’exécutif encourage depuis plusieurs hivers à réduire sa consommation d’énergie.
Pour amortir cette hausse, il est recommandé de vérifier la puissance souscrite de son compteur. Un contrat à 6kVA n’est pas toujours nécessaire: certains foyers peuvent passer à 3 ou 5kVA, avec à la clé une économie non négligeable. L’occasion aussi, peut-être, de comparer les offres des différents fournisseurs, dont certaines restent plus compétitives que d’autres.
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